Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé vendredi au Conseil de sécurité d'imposer un embargo sur les armes à destination de la Syrie. "Je demande instamment au Conseil de sécurité d'imposer un embargo sur les armes", a déclaré M. Ban Ki-moon, dans un discours où il a détaillé un plan pour régler le conflit dans le pays. Jugeant "irresponsable que des puissances et des groupes étrangers continuent de soutenir militairement" les belligérants, le SG de l'ONU a déclaré: "Si les divisions au sein du Conseil continuent d'empêcher une telle mesure, j'exhorte les pays à le faire individuellement". "Les voisins de la Syrie devraient interdire fermement l'utilisation de leurs frontières et de leur espace aérien pour acheminer des armes vers la Syrie", a-t-il relevé. Appelant la communauté internationale à agir pour assurer "le droit fondamental à la justice du peuple syrien", le chef de l'ONU a aussi proposé "un accès humanitaire libre et immédiat, à travers les lignes de front et les frontières" de la Syrie. Il a en outre constaté que la réélection début juin du président Bachar Al-Assad "a donné un coup supplémentaire au processus politique", notant qu'il "nommera bientôt un nouvel envoyé spécial" pour succéder à l'Algérien Lakhdar Brahimi. Evoquant la situation en Irak, M. Ban Ki-moon a appelé toutes les communautés du pays à "travailler ensemble désormais" pour contrer l'avancée de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, affilié à Al-Qaïda). Il a ainsi souligne la nécessité "de supprimer tout financement et autre soutien" à l'EIIL et invité "le gouvernement (irakien) et ses soutiens à s'assurer qu'il n'y ait pas de représailles contre les communautés sunnites en réponse aux actes barbares commis par l'EIIL". "Des frappes militaires contre l'EIIL risquent d'avoir peu d'effet durable ou d'être contre-productives s'il n'y a pas de mouvement vers un gouvernement inclusif en Irak", a-t-il encore mis en garde, relevant: "L'EIIL est une menace pour toutes les communautés, elles doivent toutes travailler ensemble désormais".