Les participants à la réunion de haut niveau de soutien au dialogue global inter-malien ont réitéré, mercredi à Alger, leur engagement à travailler de concert pour parvenir à une solution consensuelle capable de mettre un terme à la crise dans le Nord du Mali. A l'ouverture de la réunion, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a salué l'engagement des pays voisins et des organisations internationales dans le processus de dialogue en vue de ramener la paix dans le Nord du Mali. M. Diop a réitéré à ce propos l'engagement du gouvernement malien dans le cadre des recommandations du président Ibrahim Aboubakar Keita "à travailler en toute transparence, à saisir toutes les occasions et à examiner toutes les voies possibles pour arriver à un accord de paix globale et définitif". Le chef de la diplomatie malienne a toutefois tenu à rappeler l'attachement de son gouvernement à ce que les discussions se fassent dans le respect des "lignes rouges" tracées par le président Keita et soutenues par le peuple malien et qui concernent notamment le respect de l'intégrité et de la souveraineté du Mali. Intervenant lors de cette réunion, le ministre délégué chargé de la Coopération régionale du Burkina-Faso, Thomas Pale a souligné que la crise actuelle au Mali affecte également l'ensemble de la sous-région. "Nous devons mettre tout en œuvre pour renouer le dialogue entre les différentes parties maliennes", a insisté M. Pale, tout en saluant la démarche de l'Algérie pour engager les discussions entre maliens. "La stabilité et la sécurité au Mali et indissociable de la stabilité et de la sécurité dans la région", a-t-il ajouté. Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ahmed Ould Teguedi a de son côté exhorté les Maliens à poursuivre leurs efforts pour parvenir à la paix, en soulignant l'engagement des pays voisins à préserver l'intégrité territoriale du Mali qui, a-t-il souligné, est "une condition essentielle" pour réaliser la paix dans ce pays. Le Niger, représenté par son ministre des Affaires étrangères Mohamed Bazoum a estimé que cette démarche prônée par l'Algérie "crée un climat idéal pour le dialogue au regard de la situation dans laquelle se trouve actuellement le Mali". Le chef de la diplomatie tchadienne a quant à lui exprimé la disposition de son pays à soutenir le Mali dans la voie du dialogue et de la réconciliation, tout en saluant l'engagement des pays de la région pour le succès de ce processus. Pour sa part, le Commissaire à la paix et sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui, a mis l'accent sur la nécessité d'ouvrer à réaliser la paix et la stabilité au Mali et sur l'ensemble du continent africain. Mme Salamatou Hussaini Suleiman, Commissaire en charge des Affaires politiques, Paix et Sécurité de la Cédéao a également mis l'accent sur la "nécessité de travailler de concert pour parvenir à la paix durable», tout en réitérant le soutien de son organisation au processus de dialogue. Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de la mission onusienne au Mali (Minusma), Albert Gerard Koenders, qui a jugé la situation au Mali "préoccupante" a appelé à tout mettre en œuvre pour parvenir à la paix. M. Koenders a exprimé le soutien de l'ONU aux négociations, en rappelant toutefois la nécessité du cessez-le-feu dans le Nord du Mali.