Les partenaires du Mali ont appelé mercredi à Alger, lors du lancement de la phase initiale du dialogue intermalien inclusif, le gouvernement et les mouvements armés du Nord du Mali à surmonter leurs différends pour parvenir à la paix. La rencontre a vu la participation, outre des différentes parties maliennes, de l'Algérie, du Niger, du Burkina Faso, du Tchad et de la Mauritanie ainsi que de représentants de l'UA, de la communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), de l'ONU, de l'Union européenne (UE) et de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI). Les partenaires du Mali ont exprimé leur satisfaction quant aux conditions dans lesquelles s'est déroulée la préparation du lancement de ce dialogue inclusif. Le Commissaire de l'UA à la paix et la sécurité, Smaïl Chergui a exprimé le soutien de l'UA au processus de dialogue inter-malien pour parvenir à la paix et à la sécurité dans ce pays du Sahel. "L'heure est à la désescalade et au dialogue et à la consolidation du cessez-le-feu pour atteindre la solution pacifique durable", au Mali a affirmé M. Chergui qui a encouragé la communauté internationale à être solidaire avec le Mali et à l'accompagner pour réaliser la paix durable. De son côté, la commissaire en charge des Affaires politiques, Paix et sécurité, Salamatu Hussaini Suleiman, a fait part de son soutien à l'initiative de dialogue qui doit être "inclusif". Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU et chef de la mission onusienne au Mali (Minusma), Albert Gerard Koenders, a quant à lui réitéré l'appel lancé par le chef de l'ONU, Ban Ki-moon pour "une paix durable" au Mali. M. Koenders à mis l'accent sur "la nécessité d'établir la confiance entre les différentes parties maliennes", en soulignant que "seuls les Maliens peuvent réaliser la paix qui ne peut être imposée". Le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU a appelé les Maliens à surmonter les différends et à trouver des compromis dans l'intérêt du dialogue. Pour sa part, le directeur général Afrique au Service européen pour l'Action Extérieure, Nicholas James Wescott, qui a jugé que la situation sécuritaire au Mali était "toujours préoccupante", a insisté sur la nécessité du respect du cessez-le-feu dans le nord malien, ce qui est, selon lui "indispensable pour rétablir la confiance en vue d'entamer le dialogue". Le responsable européen a ajouté que "seul le peuple malien peut trouver la solution à la crise" dans son pays. Pour le secrétaire général de l'OCI, Iyad Amine Madani, "sans une option de paix, sans l'engagement en faveur de l'intégrité du territoire malien et sans tenir compte des spécificités géographiques des régions maliennes et le soutien des pays voisins et de la communauté internationale, le chemin de la paix sera difficile à atteindre". Le dialogue inter-malien a été lancé officiellement mercredi à Alger avec la participation du gouvernement du Mali, de représentants de six mouvements armés concernés par la crise dans le Nord Mali, en présence des pays partenaires du Mali et de représentants de la communauté internationale.