La Libye revient peu à peu sur le marché pétrolier avec l'augmentation de sa production depuis une crise qui avait bloqué pendant un an ses terminaux d'exportation, affirment responsables du secteur et analystes. "La production du pays ne cesse d'augmenter et elle devrait atteindre son niveau d'avant cette année si la situation se stabilise dans les différents gisements", selon le ministre du Pétrole par intérim, Omar al-Chakmak. Le porte-parole de la compagnie nationale NOC, Mohamed Hrari, a pour sa part précisé que "la production a atteint lundi 550.000 barils alors qu'elle tournait précédemment autour de 400.000 barils par jour". Dans une déclaration à la presse, M. Hrari a prédit "un niveau de production de 1 million de barils (...) par jour en septembre prochain, avec l'augmentation de la production des champs de Charara et d'al-Fil (Sud-ouest) et une reprise de la production dans d'autres champs de l'est, de l'ouest et du sud du pays". "La Libye est peut-être plongée dans le chaos, mais elle a réussi à augmenter sa production d'une moyenne de 200.000 à 450.000 barils par jour. L'ouverture récente de Ras Lanouf est un important signal de progrès et on nous dit que al-Sedra devrait rouvrir rapidement", ont souligné de leur côté les analystes du courtier PVM de New York, lundi. Pour le ministre du pétrole par intérim, la Libye qui a perdu de nombreux clients sur le marché pétrolier durant l'arrêt pendant un an des exportations, "a réussi à en reconquérir certains". La Libye "tente de récupérer ses clients traditionnels et de conquérir de nouveaux clients et elle va y arriver", a affirmé M. Chakmak. Un pétrolier d'une capacité de 600.000 barils va entrer "dans les deux jours qui viennent au terminal d'al-Sedra pour enlever une cargaison", a pour sa part déclaré Samir Kamal, directeur du pétrole et du gaz à la NOC. Il a précisé à la presse que les réservoirs de ce terminal contiennent actuellement 6,5 millions de barils de brut qui ont été emmagasinés pendant la crise alors que ceux de Ras Lanouf renferment 4 millions de barils. "Tous les terminaux du pays sont en état de fonctionner à l'exception de celui de Zwitina fermé en raison d'un conflit social qu'on essaye de régler", a-t-il dit.