L'organisation policière internationale Interpol a qualifié jeudi de "barbare" le meurtre du journaliste américain James Foley, enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie. "Le meurtre barbare de James Foley par les jihadistes de l'Etat islamique met en évidence l'étendue de leur dépravation à mesure qu'ils mènent leur campagne de terreur à travers la Syrie et l'Irak", a affirmé dans un communiqué le secrétaire général d'Interpol, Ronald Noble. Une vidéo de l'exécution de James Foley circulait sur Internet. Mardi, l'Etat islamique (EI) a affirmé avoir décapité le journaliste américain et menacé d'en tuer un autre en représailles aux frappes aériennes américaines en Irak. Le chef d'Interpol qui a vivement condamné le "massacre public d'un homme innocent", a souligné "la nécessité d'une réponse multilatérale contre la menace de terreur de combattants radicalisés transnationaux qui se déplacent dans des zones de conflit au Moyen Orient". Agé de 40 ans, James Foley était un reporter expérimenté et avait notamment couvert le conflit en Libye avant de se rendre en Syrie, où il a couvert le soulèvement contre le régime de Bashar Al-Assad. Selon plusieurs témoignages, James Foley a été enlevé dans le nord de la Syrie le 22 novembre 2012. Sa famille, qui avait lancé une campagne d'information, n'avait eu aucune nouvelle depuis lors. La vidéo d'un peu moins de cinq minutes, qui s'intitule "Message à l'Amérique" a été tournée dans une zone désertique sans qu'il soit possible de savoir où. L'homme masqué qui semble procéder à l'exécution du journaliste, s'exprime en anglais avec un accent britannique.