Les participants au dialogue intermalien ont affiché leur optimisme quant au succès des négociations après le lancement de la deuxième phase du processus en vue de trouver une solution durable et négociée à la crise du nord du Mali. La deuxième phase du dialogue inclusif intermalien s'est ouverte lundi à Alger avec la participation notamment des délégations du gouvernement malien et celles des six mouvements politico-militaires signataires de la feuille de route ainsi que des représentants de la société civile. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a affirmé à l'ouverture des travaux l'engagement du gouvernement malien à "participer sérieusement" aux négociations et à "mettre en œuvre" tout accord devant être conclu dans le cadre du processus d'Alger en faveur d'une solution durable à la crise du nord du Mali. M. Diop a souhaité que "la page des souffrances vécues par le peuple malien pendant une longue période de son histoire soit tournée". Le Ministre malien de la réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed présent à Alger s'est également montré très optimiste quant au succès des négociations pour réaliser la paix et la stabilité qui sont "indispensables non seulement pour le peuple malien, mais aussi pour les pays voisins". Même optimisme affiché chez les mouvements politico-militaires du nord Mali qui ont exprimé leur souhait de voir la deuxième phase du dialogue aboutir avec l'aide de l'Algérie à la paix à travers une solution pacifique à la crise. Le représentant de la délégation de la Coordination des mouvements politico-militaires de l'Azawad (MNLA-HCUA-MAA), Si Mohammed al-Mouloud Ramdan a affirmé que les trois mouvements sont venus à Alger avec de "bonnes intentions" pour parvenir à la "paix". Pour sa part, le secrétaire général adjoint du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), Abdallah Ould Mohamed a exprimé son souhait que la deuxième phase du dialogue intermalien soit une initiative de "bon augure". De son côté, le président de la coalition du peuple pour l'Azawad (CPA), Ibrahim Mohamed Salah a estimé que les négociations de la seconde phase seront "constructives" appelant les autres parties à œuvrer pour sortir de la rencontre avec un accord. Le premier vice-président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques des résistances (CM-FPR), Hama Aba Cissé a exprimé quant à lui sa confiance en l'Algérie qui est, a-t-il dit "notre partenaire le plus proche et notre voisin et frère pour y arriver" à une solution. Engagement à parvenir à un accord "Cette phase constitue un rendez-vous avec l'histoire" qui "n'a pas toujours été clémente. Mais nous avons l'opportunité d'ouvrir un nouveau chapitre", a affirmé le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, représentant de l'Algérie et en qualité de chef de file de la médiation. "Toute l'équipe de médiation et les parties maliennes travaillent pour mener à bien cette exaltante mission de l'édification de la paix et la promotion de la sécurité", a souligné M. Lamamra. Le représentant spécial de la Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) au Mali, Aboudou Touri Cheaka, a affirmé que les rencontres parallèles qui ont eu lieu jusqu'ici "prouvent que tout le monde ont des attentes plutôt positives, car il est temps d'aller vers la paix". "Je pense que les conditions sont, aujourd'hui, réunies pour la signature d'un accord définitif", a déclaré de son côté le haut représentant de l'UA pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya. Pour sa part, le représentant spécial du secrétaire général des l'ONU, Albert Gérard Bert Koenders, a dit avoir constaté au niveau des groupes armés et du gouvernement "une volonté d'aller de l'avant", ajoutant que la deuxième phase du dialogue est un pas en avant pour le Mali d'aller vers "quelque chose extrêmement important pour la région, mais aussi pour la communauté internationale et pour le Conseil de sécurité". La phase initiale du dialogue intermalien, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, avait été couronnée par la signature de deux documents comportant "la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger" et une "déclaration de cessation des hostilités" entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays. Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).