Le développement et l'élargissement de la pratique de l'aviron nécessite la disponibilité d'un matériel de travail spécifique, conforme aux normes internationales, ont estimé vendredi des responsables de cette discipline en Algérie. "Le problème ne réside pas dans la création de nouveaux clubs d'aviron pour attirer des adhérents. Le plus grand handicap pour le développement de notre discipline est le manque de sites de compétition équipés aux normes internationales, ainsi que les moyens d'entraînements", a indiqué le président de la Fédération algérienne des sociétés d'aviron et de canoë, Bachir Djelouat lors d'une conférence de presse à l'occasion du championnat d'Afrique d'aviron prévu du 16 au 18 octobre au barrage Boukerdène à Sidi-Amar (Tipasa). De son côté, le quadruple champion d'Afrique Chawki Derais, a souligné que pour atteindre le haut niveau en aviron, il faut une préparation continue et suivre un programme de travail rigoureux. A titre illustratif, selon les connaisseurs, un rameur de la catégorie seniors doit, pour atteindre un haut niveau de performance, s'entraîner durement pendant une dizaine d'années, en ayant recours à un matériel de travail moderne. La Fédération algérienne (FASAC) compte 450 licenciés, exerçant dans 17 clubs issus de quatre Ligue régionales (Alger, Béjaia, Annaba, Oran). A l'instar des autres Fédérations sportives algériennes, exceptées celles du football et des autres sports collectifs, la FASAC n'a pas réussi à attirer les sponsors pour financer ses compétitions. "La 10e édition du championnat d'Afrique des nations d'aviron qui sera marquée par une participation record, sera financée seulement par le ministère des sports et quelques entreprises", a déclaré Djelouat. L'Algérie, championne d'Afrique en titre, sera représentée par 19 athlètes à la 10e édition de cette joute africaine : 7 rameurs en juniors (2 filles, 5 garçons), et 12 en seniors (2 dames, 9 messieurs).