L'université algérienne, à travers la recherche scientifique et l'introduction de nouveaux magisters, est "de plus en plus impliquée dans l'objectif de sécurité alimentaire", a indiqué mardi à Constantine le directeur de l'Institut national de l'agriculture et des technologies agroalimentaires (INATAA), Abdelghani Boudjellal. Intervenant à l'ouverture d'un séminaire international sur les sciences alimentaires, organisé à l'initiative de l'INATAA, ce responsable, soulignant "l'apport de l'expertise universitaire dans le développement de l'agroalimentaire", a précisé que l'université "a su instaurer, au fil des ans, un véritable lien (...) de partenariat avec les acteurs du secteur des industries alimentaires". Il a ajouté, à ce propos, qu'en introduisant, il y a une dizaine d'années, un magister pour fixer les paramètres scientifiques de la fabrication de la galette, "l'idée avait paru farfelue, mais l'objectif a été finalement atteint avec la fabrication semi industrielle de la galette, un produit que l'on trouve aujourd'hui dans les espaces commerciaux". Affirmant que l'INATAA constitue un "réservoir" pour le secteur de l'industrie alimentaire pour lequel l'institut forme des "centaines d'ingénieurs", M. Boudjellal a précisé que le système LMD (licence-master-doctorat) a été introduit depuis 5 ans à l'INATAA afin qu'elle se mette au diapason des changements opérés dans l'enseignement supérieur. Trois grands axes en rapport avec "la technologie alimentaire", "la nutrition" et la "biotechnologie" seront abordés au cours de ce séminaire international qui se poursuivra jusqu'au 16 du mois en cours, avec une centaine de communications d'universitaires venus de plusieurs universités du pays, en plus de vidéos-conférences animées par des universitaires de France, du Liban et de Tunisie. Au cours des travaux de la première journée de cette rencontre, des universitaires algériens ont évoqué l'importance d'une "éducation" en matière de nutrition et affirmé que les changements dans les habitudes alimentaires des Algériens "relèvent également des mutations économiques et sociales". Ils ont souligné, à ce sujet, que l'équilibre alimentaire est "une culture à inculquer", notamment chez les jeunes, de la crèche jusqu'à l'école primaire, ainsi qu'au sein de la famille. Les trois jours de travaux de ce séminaire scientifique seront ponctués d'une série de recommandations.