L'écrivain et journaliste algérien Kamel Daoud a remporté jeudi à Alger pour son roman "Meursault, contre enquête" le Prix "Escale littéraire" décerné pour la seconde année consécutive par la chaîne hôtelière française "Sofitel". Kamel Daoud qui concourait parmi huit écrivains algériens ayant publié en Algérie a reçu lors d'une cérémonie une distinction d'une valeur de 200.000 DA ainsi qu'une invitation à participer au "Maghreb des livres", une rencontre littéraire annuelle organisée à Paris (France) par l'association "Coup de soleil" partenaire du Prix. Paru en 2013 en Algérie (Barzakh) avant d'être édité en France, "Meursault, contre enquête" reprend l'histoire de l'assassinat commis par le personnage polémique de "L'Etranger" d'Albert Camus, en livrant une version du meurtre racontée d'un point vue algérien par le frère de l "Arabe" assassiné dans "L'Etanger". Premier roman de Kamel Daoud, "Meursault, contre enquête" a remporté récemment le Prix François Mauriac de l'Académie Française et le Prix des cinq continents, décerné par l'Organisation internationale de la francophonie. Il est également en lice pour les prix Goncourt et Renaudot, les deux plus importantes distinctions littéraires en France. Le jury, composé d'écrivains et de journalistes algériens et français a également attribué le "Prix coup de coeur" (qui remplace pour cette édition le Prix du premier roman) à l'écrivain Mohamed Magani pour son livre "Rue des perplexes" (2013, Chihab), une histoire d'amitié entre un homme et une chienne errante. Annoncé lors de la première édition par les organisateurs, la version arabophone du Prix n'a finalement pas été décerné faute de jury, les personnes contactées ayant exigé une rémunération pour leur prestation, ainsi que l'a expliqué le président du jury francophone, l'écrivain Akli Tadjer. Pour sa première édition en 2013, le Prix "Escale littéraire" avait primé les auteurs Habib Ayoub ("Le remonteur d'Horloge" Barzakh) et Sarah Haider ("Virgule en trombes" Apic).