Les participants à un séminaire sur la vie et les ouvres de l'écrivaine-journaliste Isabelle Eberhardt (1877-1904), organisé mardi à Ain-Sefra (Naâma), ont mis l'accent sur le nécessaire approfondissement des recherches académiques et des critiques littéraires sur les œuvres d'Isabelle. Initiée par l'association culturelle "Safia-Kettou" d'Ain-Sefra, cette rencontre, commémorant le 110ème anniversaire de la mort de la romancière et journaliste Eberhardt, a permis aux participants, chercheurs et universitaires, de souligner la nécessité d'entamer des recherches sur les œuvres de cette auteur ayant été traduits dans plusieurs langues. Les participants ont appelé à mettre au jour les nombreux aspects de son patrimoine littéraire, écrits et correspondances, son attachement et installation en Algérie et son répertoire sur les traditions culturelles des régions du Sud qu'elle avait visitées durant la lutte et les résistances populaires algériennes contre le colonialisme, notamment celles de Cheikh Bouamama et des Ouled Sidi Cheikh. Des chercheurs dans le patrimoine et la littérature populaire, à l'instar de Khelifa Benamara, Brahim Honine et Abdelkader Dif, ont appelé à étudier les travaux d'Eberhardt, faisant partie de la littérature universelle. Les écrits d'Isabelle Eberhardt, correspondances et articles de journaux, mettant à nu la tragédie vécue par les populations locales aux mains de l'armée coloniale française, à sa tête le général Lyautey, ont également été examinés par les participants. Cette rencontre littéraire d'une journée a porté aussi sur le patrimoine poétique, le roman et les liens de la romancière d'origine européenne avec le monde musulman.