Une équipe de l'institut d'archéologie de l'université d'Alger 2 a entamé, dimanche, des fouilles sur le site de l'antique Madaure, dans la commune de M'daourouch (47 km au sud de Souk Ahras), a-t-on constaté. Selon le responsable de cette équipe composée de trois universitaires, Brahim Bourahli, ces fouilles sont ‘‘les premières depuis celles effectuées entre 1905 et 1932 par les français Albert Joly et Marcel Christophel. L'universitaire a souligné que cette opération, initiée en coordination avec l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, (OGEBC), vise à ‘‘situer le noyau principal de la ville pour déterminer ensuite les murs d'enceinte, le réseau routier et le tissu urbain''. Les fouilles devront également permettre d'évaluer la population, de connaitre la vie religieuse, de rassembler les inscriptions latines et d'étudier la vie économique de la cité qui comprend surtout des pressoirs d'olives, des silos à grains et des thermes, selon le même chercheur qui a affirmé que ces recherches sont ‘‘l'aboutissement des nombreuses questions que ce site n'a de cesse de poser aux archéologues''. Le responsable local de l'OGEBC, Nasreddine Assoul, a indiqué pour sa part que ces fouilles permettront de ‘‘réécrire par des algériens l'histoire ancienne et le passé de cette région frontalière qui abrite d'importants vestiges, à Madaure, mais également Khemissa et à Taoura''. La ville ancienne de Madaure couvre une superficie de 109 hectares, dont 25 ha de vestiges mis au jour, 7,5 hectares d'objets découverts durant les fouilles effectuées au siècle dernier. Le reste des vestiges demeure enfoui à ce jour.