Les participants à une journée d'étude sur la violence en milieu scolaire ont plaidé, mardi à Souk Ahras, pour "l'ouverture de cliniques psychologiques intégrées" dans toutes les wilayas du pays. Ce type de clinique réunirait, au sein d'une même structure, des psychologues, des éducateurs et des assistants sociaux qui conjugueraient leurs efforts pour circonscrire le phénomène de la violence en milieu scolaire, a estimé Rafik Kheraïfi, psychologue du Centre spécialisé de rééducation. Les intervenants ont également insisté sur la nécessité de "comprendre la psychologie de l'élève" pour assurer le succès de toute initiative visant à faire reculer la violence dans les écoles. Ils ont aussi relevé que l'élève, durant les paliers moyen et secondaire, traverse la phase délicate de l'adolescence qui requiert une attention "toute particulière de la part et des parents et des enseignants". Le chef de la brigade de protection de l'enfance et de lutte contre la délinquance juvénile, relevant de la sûreté de wilaya, le sous-lieutenant Mourad Doudou, a fait état du recensement, entre 2011 et octobre 2014, de 12 cas d'agressions en milieu scolaire. La rencontre a réuni des universitaires et des représentants de la sûreté nationale, de la société civile et de la direction de l'action sociale. Elle a été organisée conjointement par l'Office des établissements de jeunesse (ODEJ), la direction de l'éducation et l'association nationale pour la promotion de la société civile et de la citoyenneté, récemment créée à Souk Ahras. Une caravane de sensibilisation contre ce phénomène s'est ébranlée vers six établissements scolaires depuis le 14 novembre dernier. Ses animateurs ont distribué des dépliants et organisé des rencontres-débats avec les élèves, a-t-on indiqué en marge de cette rencontre.