La réunion des ministres des Affaires étrangères précédant le deuxième sommet Afrique-Turquie s'est ouverte jeudi à Malabo (Guinée Equatoriale) avec la participation des représentants de l'Union africaine (UA) et des partenaires au développement. La rencontre ministérielle est consacrée à l'examen des dossiers préparés la veille dont l'ordre du jour du sommet, le projet de la déclaration de Malabo et le plan de mise en œuvre du partenariat Afrique-Turquie 2015-2018, selon le programme communiqué par les organisateurs. Les documents en question, en plus de celui relatif à la matrice des principaux projets prioritaires du partenariat Afrique-Turquie 2015-2018, seront présentés vendredi au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. S'exprimant lors de la séance d'ouverture des travaux, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères, Agapito Mba Mokoy, a mis en avant la volonté des pays africains pour la réussite d'un partenariat Sud-sud qui va, "sans doute, tirer profit du partenariat Afrique-Turquie". "Ce partenariat a connu une évolution traduite par la croissance des investissements turcs à travers le continent", a constaté M. Mokoy, ajoutant que les nouvelles données sont très encourageantes pour se lancer dans un partenariat Afrique-Turquie, basé sur le principe du gagnant-gagnant dans un esprit d'unité. Pour sa part, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ahmed Ould Teguidi, dont le pays est président en exercice du l'UA, a plaidé pour le renforcement du partenariat Afrique-Turquie, en vue d'assurer le développement durable qui profitera aux deux parties. "L'Afrique porte un intérêt particulier au partenariat Afrique-Turquie qui est à même d'ouvrir des perspectives très larges à la coopération multisectorielle", a notamment dit M. Ould Teguidi, constatant que "les ressources dont regorge notre continent attirent les capitaux trucs ce qui donnera un souffle long aux efforts menés pour le progrès et la prospérité des pays d'Afrique". Quant au ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Gavusoglu, il a indiqué que le sommet va contribuer au renforcement des liens économiques, politiques et sociaux entre les deux parties, soulignant que l'amélioration du partenariat témoigne de "la volonté d'aller ensemble" au bénéfice des peuples d'Afrique et de Turquie qui doivent, a-t-il dit, "explorer toutes les pistes pour mieux partager l'avenir". Intervenant pour sa part, le vice-président de la Commission de l'UA, Erustus Mwencha, a appelé à faire avancer l'agenda de l'UA à travers le partenariat Afrique-Turquie, rappelant que les deux parties n'ont pas cessé de renforcer leurs liens sur la base du respect mutuel. Le sommet de Malabo constitue une opportunité pour renforcer le partenariat gagnant-gagnant entre la Turquie et l'Afrique, d'une part, et intensifier, sur le plan bilatéral, les échanges entre les pays du continent et la Turquie d'autre part. Le sommet dont l'objectif principal et d'instaurer "un nouveau modèle de partenariat pour le renforcement du développement durable et de l'intégration de l'Afrique", servira, selon l'avis des experts, d'outil pour réadapter le cadre du partenariat à la faveur de la poursuite d'un processus de coopération "stable et durable". L'UA avait déclaré la Turquie partenaire officiel, en 2008, l'année de la tenue, à Istanbul, du premier sommet Afrique-Turquie qui avait adopté deux documents de base, en l'occurrence, "la déclaration d'Istanbul" et "le cadre de la coopération". Il y est notamment précisé les domaines de coopération entre les deux parties. Une mise en œuvre Plan 2010-2014 a été conjointement élaborée sur la base des relations bilatérales entre les pays d'Afrique et la Turquie, en prenant compte les potentialités économiques en vue de hisser, au plus haut, une coopération multisectorielle au bénéfice de l'Afrique et de la Turquie.