Le Conseil constitutionnel est devenu la "pierre angulaire" de la vie politique en Algérie, a souligné, lundi à Alger, le président de la conférence des juridictions constitutionnelles africaines (CJCA), Théodore Holo. "Le Conseil constitutionnel est devenu, en très peu de temps, la pierre angulaire de la vie politique en Algérie, marquée par le pluralisme politique, la garantie des droits humains et la préservation des libertés fondamentales sans lesquelles la dignité humaine ne serait que leurre et utopie", a indiqué le président de la CJCA, qui est également président du Conseil constitutionnel béninois. Dans une allocution à l'occasion de la conférence africaine d'Alger sur le thème "les avancées en matière de droit constitutionnel en Afrique", en commémoration au 25ème anniversaire de la création du Conseil constitutionnel, M. Holo a estimé qu'"en arbitre légitime du bon fonctionnement des institutions algériennes, la juridiction algérienne a su ancrer l'Etat de droit dans les vertus de la démocratie apaisée". "La constitutionnalité des lois se fait de manière satisfaisante. Les droits et libertés des personnes sont davantage respectés", a relevé le président de la CJCA. Selon lui, le Conseil constitutionnel algérien "s'est très tôt engagé dans la promotion de la coopération régionale et internationale en matière constitutionnelle, parce qu'il a compris que seule une Afrique démocratique et respectant la règle de droit peut hâter le développement économique du continent africain". Théodore Holo, qui a rappelé que c'est à l'initiative de l'Algérie que "les juridictions constitutionnelles africaines ont décidé de créer en 2010, un espace de justice constitutionnelle en Afrique, a relevé que l'Algérie "a pris sur elle de fédérer les institutions constitutionnelles arabes et africaines".