Les plans d'aménagement des zones d'expansion touristique (ZET) de Mers El Hadjadj et d'Aïn-Franine, communes côtières situées à l'Est de la wilaya d'Oran, soumis à approbation ont été ajournés pour "anomalies" à l'issue d'une séance de travail, tenue lundi au siège de la wilaya. La troisième phase des plans d'aménagement des ZET de Mers El Hadjadj et d'Aïn-Franine vient d'être achevée et devait être soumise lundi à la commission technique pour approbation. Cependant, l'approbation a été ajournée à une date ultérieure pour mieux ficeler les dossiers, a-t-on appris lors de la séance de travail présidée par le Secrétaire général de la wilaya, Abdelghani Filali. Plusieurs anomalies ont été en effet relevées lors des débats par différents intervenants, et tout particulièrement le SG de la wilaya d'Oran pour qui "les projets nécessitent encore plus de réflexion" pour pouvoir les mener à bon port. Pour ce responsable, et concernant la ZET de Mers El Hadjadj, "le projet porte beaucoup plus sur l'aménagement d'une plage que d'une ZET. Il faut prendre le temps nécessaire pour réaliser des choses durables", a-t-il dit. Quant à la ZET d'Aïn Franine, une grande partie de la zone fait partie du domaine forestier. Les responsables des services de la conservation des forêts étant absents à la réunion, il a été décidé de reporter les débats sur ce projet. Concernant la ZET de Mers El Hadjadj, celle-ci devrait, selon l'étude, s'étaler sur une surface de 11,21 ha. Elle est composée de trois plages s'étendant sur 4 km. Plusieurs équipements sont projetés au niveau de la première plage (ouest), notamment un terrain de camping, un projet d'extension du parking à 425 places, une esplanade pour les activités culturelles en plein air, ainsi qu'une promenade aménagée avec un belvédère. Un centre de thalassothérapie et un hôtel y sont également prévus. Pour plage du centre, qui fait face à la station de dessalement d'eau de mer d'El-Mactaâ, il est prévu une passerelle qui fera également office de promenade et un parking de 313 places (situé en dehors de la ZET). D'autre part, deux terrains de camping de 66 places chacun sont projetés. Ils devraient accueillir des constructions amovibles en bois ou en toile, des constructions sans ancrage offrant un minimum de commodités. Quant à la troisième plage, située à l'Est, c'est l'endroit le plus sensible. En effet, le site présente une zone humide protégée par la convention "Ramsar" (Oued El-Mactaâ et des dunes). Dans ce secteur, il est prévu des promenades traversant une forêt récréative, ainsi que des accès vers la plage et vers les deux autres plages également sur une distance globale de 4 km. Pour ce qui est du coût de réalisation de la ZET, il avoisine les 193,9 millions de dinars. Le projet devra, à terme, créer quelque 2.444 emplois et devra proposer 1.252 lits. La ZET sera également dotée de toutes les commodités, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement en eau potable, l'assainissement et l'éclairage public. Cependant, au regard du SG de la wilaya et d'autres responsables comme le chef de daïra de Bethioua, territorialement compétent, ainsi que le représentant de l'Agence nationale du développement touristique (ANDT), les 11,21 hectares retenus pour le projet restent "très insuffisants". Il faut savoir que le décret de 1988 portant aménagement des ZET prévoit quelque 410 hectares pour une seule zone. Il est donc primordial d'étendre la zone. L'autre "grief" retenue contre le projet est que les équipements et autres aménagements ont été étudiés pour couvrir la durée de la saison estivale, soit un peu plus de deux mois. "Il faut exploiter les espaces de la ZET tout au long de l'année et pas seulement pour deux mois. Quant au coût du projet, deux milliards de centimes sont trop insuffisants pour mener à bien un projet aussi important", dira le SG de la wilaya d'Oran lors de son intervention, ajoutant qu'il faut "arrêter de faire les choses de manière précipitée et réfléchir à une meilleure étude".