Le niveau de pollution des nappes souterraines a régressé ces dernières années dans la wilaya de Mascara, a affirmé, mercredi lors d'une rencontre à l'université Mustapha Stambouli de Mascara, le directeur général de l'Agence du bassin hydrographique de l'Oranie "Chott Chergui". Les opérations de contrôle, effectuées par les techniciens de l'Agence, ont prouvé une baisse du niveau de pollution des nappes phréatiques du bassin de la plaine de Ghriss et autres de la wilaya de Mascara, à la faveur de l'épuration d'une grande quantité des eaux à usage domestique et industriel par les stations d'assainissement réalisées ces dernières années et au raccordement de plusieurs agglomérations aux réseaux d'assainissement, a indiqué M. Amar Benzeguir lors d'une journée technique sur l'eau et l'agriculture. En dépit de cette amélioration, a ajouté ce responsable, il existe toujours des matières polluantes dans les nappes phréatiques de la plaine de Ghriss où il a été relevé un taux de nitrate dans leurs eaux à cause de la sur utilisation des engrais chimiques et des produits phytosanitaires en agriculture, d'où "la nécessité de rationaliser leur utilisation et le retour à l'agriculture biologique propre". L'agence du bassin hydrographique a enregistré, par ailleurs, une régénération des nappes phréatiques dans la wilaya de Mascara durant les dernières années à une profondeur de près de 10 mètres dans les communes de Sidi Kada, Sidi Boussaid, Froha, Nesmoth, Guerdjoum, Oued Taria, Ghriss et Mascara. Cette régénération est consécutive aux importantes précipitations enregistrées dans la région, l'utilisation des eaux usées traitées à des fins agricoles et l'exploitation de moyens modernes d'irrigation, sachant que le secteur agricole est le plus grand consommateur d'eau dans la wilaya de Mascara. Le wali de Mascara a rappelé, pour sa part, les grands efforts déployés par l'Etat pour améliorer l'alimentation des habitants en eau potable et augmenter la superficie agricole irriguée passant de 37.000 hectares en 2007 à 47.000 ha cette année. Ces superficies sont appelées à la hausse, soit 80.000 ha en 2019, grâce aux projets en cours de réalisation dans les périmètres irrigués des plaines de Ghriss et Kechout, a souligné M. Ouled Salah Zitouni. Les participants à cette journée technique sur l'eau et l'agriculture ont abordé plusieurs sujets liés à l'exploitation rationnelle de l'eau destinée à l'irrigation agricole en vue d'économiser cette source vitale, accroître le rendement agricole et parer à la pollution affectant la qualité de l'eau et des produits agricoles.