Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a invité mercredi, à Téhéran, les médias des pays de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), à dénoncer le terrorisme pratiqué par Israël à l'encontre du peuple palestinien, "en vue de le spolier de sa terre et de ses héritages religieux et civilisationnels". "Les médias, surtout ceux relevant de la sphère de notre organisation, sont invités à mettre à profit la mondialisation et le développement sans précédent des technologies de la communication (...), pour dénoncer le terrorisme pratiqué par Israël à l'encontre du peuple palestinien en vue de le spolier de sa terre, et de le déposséder de ses héritages religieux, civilisationnel et humain parmi lesquels El-Qods et la mosquée Al-Aqsa", a souligné M. Grine, dans une allocution devant la 10ème session de la conférence des ministres de l'Information de l'OCI. Il a estimé que le déroulement de cette session sous le slogan : "Le rapprochement des moyens de communication pour l'instauration de la paix et le retour au calme dans le monde islamique", dénotait "l'intérêt accordé à la communication et à sa capacité de réaction face aux évènements que connaît la communauté musulmane et qui se caractérisent par une extrême complexité". A cet égard, il a fait savoir que l'Algérie mesurait, à juste titre, l'importance accordée à ce thème, "en raison notamment, du rôle qu'a joué l'information, de tous temps et parfois dans des conditions difficiles, dans la lutte contre le colonialisme et dans la défense de la souveraineté de notre pays". "Aujourd'hui, bien que l'Algérie ait recouvré la paix et la stabilité, grâce aux sacrifices de ses enfants, dont les hommes et les femmes de l'information, elle demeure toujours solidaire et attentive aux souffrances des pays musulmans frères, principalement ceux de la Palestine occupée", a-t-il ajouté. "Il est donc de notre devoir d'accélérer la dynamique de mise en oeuvre des actions et des programmes en vue de renforcer notre coordination et d'accompagner l'ensemble des partenaires et des parties prenantes dans le combat contre cette offensive et pour sensibiliser l'opinion publique internationale contre les tentatives d'hégémonie de l'entité sioniste", a souligné M. Grine. Dans ce cadre, il a appelé les pays de l'OCI à élaborer des "approches intégrées" basées sur le dialogue et l'échange d'idées et d'informations avec les médias occidentaux, "afin de défendre la légitimité de la cause palestinienne et des causes intéressant l'Organisation, dans laquelle les pays membres oeuvrent à optimiser son rendement dans l'intérêt de la communauté musulmane et des peuples qui la composent". M. Grine a, à ce sujet, réitéré l'appel de l'Algérie pour la mise en oeuvre de sa résolution adoptée lors de la précédente session, tenue au Gabon, relative à l'extension du réseau médiatique de l'Organisation dans les capitales occidentales. "La question palestinienne, quelque peu éclipsée par les récents évènements internes, qu'ont connus certains pays de l'Organisation, doit retrouver son positionnement réel dans l'ordre de nos priorités, notamment médiatiques", a-t-il affirmé. Il a dans ce sens, plaidé en faveur du renforcement des relations et des échanges d'expériences et d'information "pour assurer l'efficacité de nos médias et leur permettre de suivre l'évolution des évènements dans nos pays et à travers le monde, devenus, par la grâce des nouvelles technologies de l'information et de la communication, un forum médiatique favorisant le partage d'idées et la solidarité". M. Grine a estimé que le renforcement de ces échanges et ces contacts "auront inéluctablement des incidences positives sur les efforts visant à relever les défis auxquels nous sommes confrontés, tels que l'extrémisme, l'intolérance et les divisions qui participent d'une perception erronée de l'Islam et des musulmans". Invitant enfin les médias nationaux et ceux de l'OCI à instaurer avec les autres cultures une concertation axée sur l'échange d 'idées, la promotion de la culture du dialogue, l'ouverture et la tolérance, prônées par l'Islam, M. Grine a estimé que la concrétisation de ces efforts "requiert également, un travail de sensibilisation intégrant une vision prospective et transversale de l'ensemble des partenaires et des parties prenantes de la société tels que la famille, l'école, la mosquée, les médias et le mouvement associatif".