Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz a été honoré mercredi à Alger par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), à l'occasion du 66ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Etaient présents à la cérémonie organisée sous le slogan "Ensemble pour l'autodétermination du peuple sahraoui", des membres du gouvernement, des conseillers à la Présidence de la République et plusieurs associations de la société civile, ainsi que des membres des deux chambres du parlement et des militants sahraouis des droits de l'homme. L'ex-président de la commission nationale algérienne de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahrez Lamari, a également été honoré à cette occasion. Dans son allocution, le président sahraoui a salué les positions "de principe" adoptées par l'Algérie vis-à-vis de la cause sahraouie, lesquelles "s'appuient sur les décisions de l'ONU et de l'Union africaine (UA) et les principes de la Révolution du 1 novembre 1954". Il a également souligné les positions humanitaires de l'Algérie qui "accueille sur son sol des milliers d'enfants, de femmes et de personnes âgées et démunies qui ont fui l'oppression des forces d'occupation marocaines". Pour sa part, le président de la CNCPPDH, Me Farouk Ksentini a estimé que les peuples palestinien et sahraoui "sont capables d'édifier leur Etat indépendant", soulignant la lutte "légitime" du peuple sahraoui pour exercer son droit à l'autodétermination. La ministre de la solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem a mis l'accent sur les positions inaliénables de l'Algérie en matière de défense des droits de l'Homme, ajoutant que le gouvernement oeuvrait à travers le programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika à promouvoir les droits de l'Homme et à faire preuve de solidarité avec les peuples qui revendiquent leurs droits légitimes. Par ailleurs, le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération internationale et de la communauté au Conseil de la nation, Ibrahim Boulahia a affirmé que "la dégradation de la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés désormais connue de tous, exige une intervention rapide de la communauté internationale". "Le droit du peuple sahraoui à son autodétermination en vertu d'un référendum libre et régulier sous l'égide de l'ONU est un droit reconnu par les résolutions et décisions de l'ONU ainsi que l'avis consultatif rendu en 1975 par la Cour internationale de Justice (CIJ)", a-t-il ajouté. Au sujet de la question sahraouie, M. Boulahia a indiqué qu'il ne s'agissait pas "d'un conflit algéro-marocain mais plutôt d'une question de décolonisation en Afrique qui nécessite une intervention internationale urgente à même de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination sous l'égide de l'ONU". La présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Saïda Benhabiles a dénoncé le silence observé par "des organisations internationales de défense des droits de l'homme, y compris les organisations arabes face à la situation humanitaire au Sahara Occidental". Le président Mohamed Abdelaziz appelle les Nations Unies à "accélérer" la décolonisation au Sahara Occidental ALGER- Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a appelé, mercredi à Alger, les Nations Unies à "accélérer" la décolonisation au Sahara occidental à travers l'organisation d'un "referendum libre et honnête" qui permettra au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. Dans une allocution prononcée à l'occasion d'un hommage que lui a rendu la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) dans le cadre de la célébration du 66e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, M. Abdelaziz a souligné que l'ONU "doit accélérer la décolonisation au Sahara occidental, dernière colonie de l'Afrique en organisant un referendum libre et juste permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance". Il a ajouté qu'en ce 66e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, "la communauté internationale doit assumer ses responsabilités dans l'instauration du droit et de la justice et la consécration des valeurs et objectifs nobles". "Des sommes faramineuses sont déboursées dans certaines régions du monde au nom de la défense des droits de l'Homme pendant que ces derniers sont bafoués par l'occupant marocain au Sahara occidental", a-t-il martelé, soulignant que "la communauté internationale ne peut rester indifférente face aux violations des droits de l'Homme au Sahara occidental, en pareille occasion". Le président sahraoui a, par ailleurs, souligné qu'il était "regrettable de fêter le 66e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme alors que la communauté internationale n'a pas pu mettre fin à l'une des pires violations du droit international et du droit international humanitaire commise par le Maroc contre le peuple sahraoui". Il a affirmé que le règlement du conflit du Sahara occidental passe inévitablement par l'organisation d'un référendum d'autodétermination précisant que la présence marocaine au Sahara occidental est une occupation illégitime qui répond à une seule logique celle de la domination et de l'expansionnisme. Le président sahraoui a ajouté que "les dizaines de détenus politiques sahraouis ne peuvent, en pareil jour, croupir dans les prisons de l'occupant marocain", appelant les défenseurs des droits de l'Homme, de la liberté et de la démocratie à travers le monde à agir "en urgence" pour sauver ces détenus. M. Abdelaziz a dénoncé "la répression barbare" des manifestations pacifiques, les descentes de "police" contre des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara occidental occupée et l'interdiction d'entrer dans les territoires sahraouis aux observateurs internationaux". Il a souligné que l'ONU ne peut pas rester "les bras croisés" face aux violations marocaines des droits de l'Homme au Sahara occidental, "au moment où le Maroc affiche clairement son rejet de coopérer avec elle pour le règlement du conflit en entravant les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général onusien et la mission de la représentante spéciale de l'ONU au Sahara occidental. Le président sahraoui a appelé à lever le blocus marocain imposé aux territoires sahraouis occupés et à mettre fin au pillage des richesses naturelles sahraouies par le Maroc.