Le registre national d'état civil est "totalement" automatisé, a annoncé lundi à Alger, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohamed Talbi. "Le registre national d'état civil est totalement automatisé" après la finalisation du projet lancé par le ministère de l'Intérieur dans le cadre de la modernisation de l'administration, a affirmé M. Talbi lors d'une conférence de presse. Il a expliqué que l'automatisation du registre national va permettre aux citoyens algériens de retirer les documents d'état civil à partir de n'importe quelle commune du territoire national (au nombre de 1541) et de leurs 3.500 annexes qui sont déjà reliées ou en voie de l'être par fibre optique. M. Talbi a rappelé que cette l'automatisation du registre national d'état civil entrait dans le cadre d'"une vaste" opération de réhabilitation du service public dans le pays, entamée il y a une année par le ministère. "Cette réhabilitation a été réalisée sur la base d'un diagnostic précis et détaillé de tout ce qui ne marche pas au niveau des administrations notamment territoriales", a-t-il ajouté. Il s'agissait notamment de revoir les textes législatifs et réglementaires relatifs aux prestations de délivrance des différents documents d'identité, de voyage, de circulation des personnes et d'établissement des étrangers, a-t-il dit. Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur a cité dans ce sens le délai de validité du passeport biométrique qui a été porté à 10 ans au lieu de cinq. Le même responsable a annoncé, par ailleurs, qu'avant la fin de l'année, tous les documents d'état civil seront délivrés par les communes avec un code barre qui facilitera les démarches du citoyen, expliquant que "les documents d'état civil ne seront plus imprimés au niveau des imprimeries traditionnelles". La rectification des erreurs du registre électronique de l'état civil au centre d'une rencontre à Alger L'opération de rectification des erreurs enregistrées dans le registre électronique de l'état civil et les mesures prises à cet effet, ont été au centre d'une rencontre qui a regroupé lundi à Alger, les directeurs généraux du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales et de l'organisation et des affaires publiques des 48 wilayas. Dans son intervention, le directeur général de la modernisation de la documentation et des archives au ministère de l'Intérieur, Abderrazak Henni, a indiqué que la rectification des erreurs "se fait de manière progressive", soulignant l'existence de "trois types d'erreurs liées à la saisie, à la marge et au registre". Il a précisé que la rectification des deux premières intervenait au niveau de la commune mais celles du registre "passent par la justice après une demande formulée par le citoyen au niveau de la commune". "En vue de faciliter cette opération, une coordination entre la commune et le tribunal est jugée nécessaire", a-t-il poursuivi. Concernant les erreurs de la marge, M. Henni a relevé qu'elles étaient dues à l'"absence d'actes de mariage ou de décès dans les extraits de naissance", rappelant que "3 millions de décès ne sont pas portés sur la marge au niveau des 1541 communes du pays". La finalisation de l'opération de rectification, tous types confondus, est prévue avant le 31 décembre 2014", a-t-il encore affirmé. D'autre part, le directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Mohamed Talbi, a indiqué que cette réunion tendait à "faire éviter les disparités" entre les communes lors du retrait des documents et à cristalliser une "approche unifiée" quant au nombre de documents demandés au citoyen par chaque commune.