Le président nigérian Goodluck Jonatahan a appelé lundi à l'unité des efforts contre "le fléau montant du terrorisme", à l'ouverture d'un sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) lundi à Abuja. "Nous avons assisté à la prolifération croissante des armes légères. Par voie de conséquence, les pays de la région sont aujourd'hui menacés par les rebelles et les terroristes", a-t-il précisé, avant d'appeler à "une alliance régionale, continentale et mondiale plus forte pour débarrasser la région du terrorisme, de la piraterie et de l'extrémisme violent". Le chef d'Etat nigérian a dans son allocution sonné l'alarme contre "le fléau montant du terrorisme qui menace à présent la paix et la sécurité de notre sous-région, le Sahel". Des groupes terroristes sont toujours actifs dans la région du Sahel et le Nigeria fait face à l'insurrection du groupe armé islamiste Boko Haram. Outre M. Jonathan, le président ghanéen John Mahama, actuel président en exercice de la Cédéao, la présidente de la Commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, et le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, prennent la parole au cours de cette réunion. La 46e session ordinaire des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) devra délibérer, entre autres thèmes, de la situation politique et sécuritaire dans la sous-région, selon un communiqué de la présidence nigériane. "Outre l'examen des grands sujets de préoccupation en Afrique de l'Ouest, les chefs d'Etat et de gouvernement" éliront le président de la Cédéao pour l'année 2015, selon le texte. Créée en 1975 dans un but économique, la Cédéao s'est depuis dotée de prérogatives diplomatiques pour le maintien de la paix dans la zone. Elle regroupe aujourd'hui 15 pays totalisant environ 300 millions d'habitants.