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Projet de loi sur la gestion des déchets : des membres de l'APN appellent à mobiliser les moyens financiers et humains pour concrétiser la nouvelle vision
Des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, lundi à Alger, à mobiliser les moyens financiers et humains pour concrétiser la nouvelle vision portée par le nouveau projet de loi relatif à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets modifiant et complétant la loi de 2001, laquelle vision tend à construire une économie verte, à travers la valorisation et le recyclage des déchets. Lors d'une séance plénière à l'APN consacrée à la présentation et au débat du projet de loi, présidée par le vice-président de l'Assemblée, Zouhaier Nasri, en présence de la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, et de la ministre des Relations avec le parlement, Kaouter Krikou, nombre de députés ont salué le nouveau projet de loi relatif à la gestion des déchets qui, selon eux, est en phase avec les mutations actuelles. Ils ont affirmé, dans ce cadre, l'importance de conjuguer les efforts des différents départements ministériels, notamment les ministères de l'Environnement et de la Qualité de la vie, et de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, en vue d'atteindre les objectifs tracés et d'inclure davantage de facilitations et d'incitations fiscales dans ce projet de loi. A cet égard, le député Ahmed Boubekeur (RND) a mis en exergue la vision portée par ce projet de loi qui est en phase avec les défis actuels, d'où la nécessité, a-t-il dit, d'associer tous les secteurs concernés à sa concrétisation, en répartissant les responsabilités et en améliorant les conditions des travailleurs et des entreprises de gestion des déchets. Pour sa part, le député Aziz Abdelkader (Indépendants) a souligné la nécessité d'introduire des exonérations fiscales au profit des opérateurs dans le domaine du recyclage afin de les encourager à développer cette activité, insistant sur l'importance d'assurer les moyens matériels et humains pour concrétiser ce nouveau projet de loi. Le député a proposé le lancement de concours nationaux et locaux notamment au niveau des communes en vue d'inciter les citoyens à nettoyer les quartiers et les villes, à l'instar du "concours de la wilaya la plus propre". Le député Belkheir Guerzou (FLN) a, quant à lui, mis en avant la nécessité d'intensifier la présence des services du ministère de l'Environnement et de la Qualité de la vie dans toutes les régions du pays, notamment dans les villages et les zones rurales, et d'y établir des centres d'enfouissement technique et des décharges, tout en dotant les communes de tous les moyens leur permettant d'accomplir leurs missions en la matière. De son côté, le député Abderrahmane Boukermouche (Indépendants) a rappelé que la "protection de l'environnement est une responsabilité collective" impliquant tous les secteurs ministériels, appelant à "la synergie pour lutter contre les comportements nuisibles à l'environnement et à l'introduction de lois et de sanctions à l'encontre des contrevenants", qu'il s'agisse de citoyens, d'entreprises publiques ou de services administratifs ou de wilaya chargés de ce dossier. Le député Djaafar Adda (Front El Moustakbal) a, pour sa part, proposé dans le cadre du nouveau projet de loi, une revalorisation de l'allocation des agents de nettoiement pour leur permettre de bénéficier de plusieurs droits, notamment l'accès à des logements sociaux. Il a en outre suggéré la création de centres intégrés comprenant un centre de tri, une station de traitement des lixiviats, des fosses et une unité de transformation des produits recyclés, et ce, en vue d'encourager l'investissement dans l'économie circulaire.