La 3e et dernière course du championnat d'Algérie du rallye de régularité (auto-moto), qui se dispute du 18 au 22 décembre, n'a pas suscité un grand engouement des participants à cause de plusieurs contraintes ayant dissuadé la plupart d'entre eux de répondre à l'appel, selon les témoignages des concernés. "Une bonne organisation d'un tel évènement nécessite des moyens colossaux, notamment, pour attirer des participants étrangers, qui rehaussent le niveau de la compétition et qui drainent les grandes foules. Mais faute de soutien, nous avons été contraints de faire avec les moyens du bord, ce qui explique cette faible affluence", a expliqué à l'APS le président de la Fédération algérienne des sports mécanique (FASM), Chihab Bahloul. "Le ministère des Sports nous avait promis une aide de 80 millions de centimes pour couvrir certains frais, mais nous n'avons rien reçu finalement. Heureusement que notre sponsor habituel était là pour nous prêter main-forte, car c'est grâce à son aide que nous avons réussi à organiser cette course", a poursuivi le président de la FASM. Une situation amèrement regrettée par l'ancien sélectionneur national (motos), Abdelkrim Daoui, selon lequel "l'Algérie était une des meilleures nations arabes de la discipline et opposait une redoutable concurrence même aux plus grands d'Europe. Mais les choses ont, malheureusement, beaucoup changé". Daoui, qui occupe actuellement la fonction de membre fédéral, a poursuivi en expliquant qu'"avant, c'est le ministère des Sports qui couvrait les frais d'organisation, mais aujourd'hui, ce sont les concurrents qui se voient obligés de payer de leur propre poche, ce qui n'est pas fait pour les encourager à participer". Un avis partagé par un autre membre du Bureau fédéral, Youcef Khaled, attirant l'attention au passage sur "le manque de lieux de préparation" et surtout "le manque de prise en charge" pour les conducteurs de motos ayant été victimes de graves accidents. "La plupart n'étaient pas couvert par une assurance, ou par la sécurité sociale, faisant qu'ils ont beaucoup galéré après leurs accidents", selon lui. Un manque d'assistance qui a fini par réduire sensiblement le taux de participation pendant cette 3e course, selon les organisateurs. Les pilotes ont expliqué, de leur côté, que le manque d'engouement "est dû au choix inopportun de la date, car les fans de rallye aiment joindre l'utile à l'agréable, en participant à la course, tout en célébrant la fête du nouvel An sur le sable fin du désert". Selon eux, "si cette course a été organisée en toute fin du mois de décembre, l'affluence aurait sûrement été plus importante". Les deux premières étapes de ce rallye, ouvert aux dames et aux messieurs, s'étaient déroulées respectivement sur la ligne Alger-Hassi Messaoud (1re étape) et Béjaïa-Guelma-Constantine (2e étape). La 3e étape, en cours actuellement, se déroule en trois phases : Alger - El Bayadh - Timimoun - Adrar, sur une distance de 1596 km. Le nom des vainqueurs sera annoncé samedi soir, selon la FASM.