Les camps de concentration et de torture sont les grands témoins de l'atrocité du colonisateur français et de la résistance du peuple algérien dans son long combat pour recouvrer sa souveraineté, a déclaré, lundi à Tlemcen, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. "Le peuple algérien a donné une grande leçon au monde en affrontant une des plus grandes puissances coloniales et ses instruments utilisés contre des victimes civiles dans les centres de torture", a souligné le ministre dans une allocution d'ouverture d'un colloque national sur les camps de concentration et de torture coloniaux dans la wilaya cinq historique. M. Zitouni a rappelé, dans ce sillage, un nombre de centres de torture dont "Château" de Sebdou, "Dar El Adhab" (maison de torture) de Aboughane (commune de Souahlia), la caserne "El Miloud" de Tlemcen et le centre de torture de Beni Bahdel. "Les mesures répressives ont rendu le peuple algérien plus résistant", a déclaré le ministre, appelant les spécialistes en écriture de l'histoire à écouter les héros de la Révolution afin d'enregistrer et de rapporter fidèlement leurs témoignages pour les transmettre aux générations montantes et graver en eux l'amour de la patrie. Le ministre a valorisé la convention signée lors des travaux de ce colloque entre le directeur des moudjahidine de la wilaya et le recteur de l'université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen portant sur une coopération en matière d'études et de recherches sur les camps de torture et de concentration ouverts par l'occupant. Après projection d'un documentaire sur les centres de torture de la Wilaya V historique montrant l'atrocité et le traitement inhumain et abject des forces coloniales françaises contre le peuple algérien, des universitaires et chercheurs ont animé une série de communications sur le thème générique. Initiée par le ministère des Moudjahidine en collaboration avec le quotidien El Djoumhouria, cette rencontre enregistre la présence de moudjahidine dont le colonel Mustapha Abid, chef de la Fondation nationale de la Wilaya V historique. Des expositions sur les instruments et méthodes de torture du colonisateur français et sur les publications du ministère des Moudjahidine et les archives du quotidien El Djoumhouria ont été organisées à l'occasion. La deuxième journée de cette rencontre sera consacrée à des témoignages vivants de moudjahidine, notamment ceux ayant enduré les affres de la torture dans les geôles et camps de concentration. Une visite au centre de torture de Beni Bahdel (daira de Beni Snouss) est également programmée au profit des participants, tout comme une cérémonie pour honorer un nombre de moudjahidine et de journalistes.