Les eurodéputés du Groupe du Parti Populaire européen (PPE, le plus grand groupe politique au Parlement Européen), ont salué le succès de la médiation algérienne suite au paraphe d'un accord de paix et de réconciliation entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du Nord du mali. L'accord de paix et de réconciliation a été paraphé dimanche dernier par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du mali engagés dans la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. Cette position a été exprimée lors d'une intervention de l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani, devant les eurodéputés du PPE dans le cadre de son cycle de rencontres sur la situation dans la région euro-méditerranéenne. Cet échange de vues a porté essentiellement sur le rôle de l'Algérie dans la stabilisation de la région du Sahel et du Maghreb et ses relations avec les pays du voisinage. A l'issue de l'exposé de l'ambassadeur sur les négociations inter-maliennes dans le cadre du processus d'Alger, qui ont abouti au paraphe de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la vice-présidente du PPE, chargée des relations euro-méditerranéennes, Mme Mariya Gabriel, a exprimé, au nom de son groupe, les félicitations au gouvernement algérien pour le succès de ses efforts en vue de trouver une solution durable à la crise malienne. S'agissant de la situation qui prévaut en Libye, M. Belani a souligné que "la démarche collective et l'unification des rangs des pays voisins, comme cela fut le cas pour le Mali, devraient servir d'exemple et d'inspiration pour trouver la meilleure articulation possible et la synergie nécessaire" avec les efforts de l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye, M. Léon Bernardino. Il a rappelé à cet égard que l'Algérie "n'a eu de cesse de plaider pour le lancement d'un dialogue inclusif en vue de trouver une solution politique consensuelle à la crise libyenne, pour préserver l'unité et l'intégrité territoriale de ce pays et de mieux isoler les groupes terroristes et ceux qui refusent de renoncer à la violence". Sur le rôle que pourrait jouer l'Union européenne (UE) à cet égard, M. Belani a indiqué que l'UE devrait "tout faire pour que la communauté internationale maintienne un engagement ferme et une unité sans faille sur le préalable de la solution politique qui est à même de baliser la voie à une sortie de crise et qu'elle puisse faire apporter un soutien franc et sincère aux efforts de M. Bernardio et des pays voisins qui, comme l'Algérie, sont activement et depuis de nombreux mois déjà, engagés dans la facilitation du dialogue entre toutes les parties prenantes libyennes à l'exclusion de ceux qui sont identifiés par les Nations Unies comme étant des groupes terroristes". L'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles a qualifié les relations entre l'Algérie et la Tunisie d'"exemplaires", ajoutant que l'Algérie a apporté un soutien "multiforme et concret aux efforts accomplis par le peuple tunisien dans un processus de transition démocratique réussi". En réponse à une question sur l'état des relations entre l'Algérie et le Maroc, M. Belani, a indiqué que celles-ci "font malheureusement les frais de tensions artificielles provoquées cycliquement par l'autre partie pour tenter vainement d'engranger des points sur le dossier du Sahara Occidental, qui est, comme chacun le sait, du ressort des Nations Unies". Cette attitude "préméditée et systématique" fait que les relations bilatérales et l'intégration régionale se trouvent "otages de la moindre crispation ou déconvenue enregistrée sur cette question", a-t-il ajouté. C'est cette attitude, a-t-il encore déclaré "qui a fait dérailler en 2013 une dynamique de normalisation et de densification des relations algéro-marocaines dont les premiers résultats positifs ont été enregistrés dans le sillage des échangés de visites ministérielles engagés au cours de l'année 2012".