Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé dimanche de saisir la Cour pénale internationale (CPI) si Israël ne reverse pas l'intégralité des taxes qu'il collecte pour le compte de l'Autorité palestinienne. Israël, qui avait totalement gelé pendant trois mois le versement de ces taxes en représailles à l'adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI), a annoncé fin mars qu'il débloquerait les centaines de millions de dollars dus à l'Autorité palestinienne. Aussitôt, le gouvernement palestinien avait rétorqué qu'il refuserait tout versement qui ne serait pas effectué dans son intégralité. "Ils disent qu'ils vont nous envoyer l'argent et finalement ils nous l'envoient, mais un tiers en a été déduit, pourquoi?", a lancé M. Abbas lors d'un discours à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée. "Maintenant, nous avons un dossier supplémentaire à soumettre à la CPI, d'abord il y a la guerre (de l'été) à GÇaza, la colonisation, et maintenant la direction palestinienne étudie ce nouveau dossier pour pouvoir le présenter en temps voulu à la CPI". D'ici là, a-t-il affirmé, "nous ne prendrons pas l'argent jusqu'à ce qu'il nous soit rendu dans son intégralité: soit on nous donne toute la somme, soit nous allons au tribunal". La Palestine est officiellement devenue membre de la CPI le 1er avril, et la procureure Fatou Bensouda a décidé de se pencher sur le conflit israélo palestinien. Mais aucune enquête formelle n'a été ouverte contre des dirigeants israéliens.