Le chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (UNISMIL), Bernardino Léon, a indiqué lundi à Alger qu'une solution politique à la crise en Libye était "proche", appelant les parties en conflit à concrétiser leur dialogue par un "accord écrit". "Nous sommes proches d'une solution politique, malgré les difficultés qui subsistent", a déclaré M. Léon à l'ouverture des travaux du second round du dialogue inter-libyen. Relevant la "qualité" de la réunion d'Alger, le représentant onusien a fait savoir que "c'est la première fois que des représentants très importants des principaux groupes politiques de la Libye vont discuter d'un projet d'accord final, un accord de paix pour la Libye". "Nous sommes ici pour adresser un message fort pour que plus aucun Libyen ne soit tué à l'avenir et pour que tous les Libyens puissent vivre ensemble", a-t-il soutenu, déplorant les attaques terroristes menées, dans la nuit de dimanche à lundi, contre les ambassades de Corée du Sud et du Maroc. Pour lui, "ceux qui refusent la démocratie et ceux qui sont pour l'extrémisme, le radicalisme et le terrorisme s'excluront d'eux mêmes de la démocratie" qui consiste, a-t-il dit, à "accepter l'autre et à ouvrir le dialogue". Concernant les travaux du second round d'Alger, M. Léon a indiqué qu'ils constituent une occasion pour "discuter de l'élaboration d'un document qui, par l'enrichissement et l'acceptation de toutes les parties libyennes concernées, deviendra un accord politique de paix et de réconciliation". Il a, à cet effet, invité l'ensemble des participants à "donner leur avis sur le contenu du document pour que ce dernier, une fois finalisé, soit accepté et adopté par tous". "Nous croyons que cela (parvenir à un accord final de paix) est possible. Nous sommes encouragés et nous allons entamer les premières discussions sur la situation sur le terrain", a-t-il ajouté, en présence du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. M. Léon a, par ailleurs, appelé les parties libyennes à cesser leurs hostilités et à contribuer à l'identification d'une solution politique et pacifique à la crise dans leur pays. Le chef UNISMIL a salué, par la même occasion, le rôle de l'Algérie et du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en faveur d'une résolution pacifique de la crise en Libye.