Le procès de l'affaire de l'autoroute est-ouest a été ajourné et reprendra le 26 avril prochain, a annoncé dimanche le président du tribunal criminel d'Alger à l'issue de plus d'une demi-heure de délibérations après le retrait des avocats du principal accusé, Chani Medjdoub. Les avocats de Chani Medjdoub se sont destitués de sa défense et retirés de ce procès après avoir constaté que le tribunal n'avait pas répondu à leur demande de ''nullité de la procédure judiciaire'' dans l'instruction de cette affaire. La défense de Chani Medjdoub récuse dans sa totalité ''la procédure judiciaire dans l'instruction'' de ce dossier, et demande ''la nullité des actes préparatoires'' de ce procès, a indiqué à la presse un membre de ce collectif, qui a menacé de se retirer si ''le tribunal ne répond pas rapidement à notre demande''. En outre, le collectif de la défense de Chani Medjdoub reproche au tribunal de n'avoir pas communiqué dans les délais (trois jours avant le procès) la liste complète des témoins. A l'appel du président au début de la séance, 12 témoins sur les 27 inscrits dans le rôle de cette affaire, sont absents. Chani Medjdoub, dans une intervention qui a imposé le silence dans la salle, avait déclaré que ''je ne veux pas le report du procès''. ''Je peux me défendre tout seul. Je n'ai pas besoin de ces avocats qui ne servent à rien'', a-t-il dit, les larmes aux yeux après avoir raconté les conditions de son arrestation. ''Mon client attend depuis cinq ans d'être jugé, et je ne suis pas, comme d'autres avocats, d'accord pour le report du procès'', a indiqué le défenseur d'un des 15 accusés dans ce dossier qui tient en haleine l'opinion publique. La réaction de ces défenseurs est venue à la suite de la menace du collectif de la défense de Chani Medjdoub de se retirer du procès si le tribunal ne répond pas ''immédiatement'' à sa demande de '"nullité des procédures judiciaires'' liées à l'instruction de ce dossier. Le président du tribunal criminel d'Alger, après avoir tenté de convaincre Chani Medjdoub qu'il ne ''peut se défendre'' dans une affaire criminelle, qui requiert la défense d'un prévenu, même commise d'office dans les cas extrêmes, a décidé d'ajourner ce procès et le programmer pour dimanche prochain, après une longue délibération. 16 personnes sont impliquées dans cette affaire, dont une est en fuite et quatre sont en prison, en plus de sept entreprises étrangères qui comparaissent en tant que personnes morales. Il s'agit des entreprises: Citic-CRCC (Chine), Cojaal (Japon), SM Inc (Canada), Isolux Corsan (Espagne), Pizarotti (Italie), Garanventas (Suisse) et Coba (Portugal).