L'engagement et le discours systématique agencé avec méthode et rigueur et reflétant des pensées organisées, puisées de sa religion, de son histoire et de sa civilisation doivent guider l'élite, a estimé lundi à Constantine, le président de l'Association des Oulémas Musulmans Algérien (AOMA), Abderrazak Guessoum. A l'ouverture du séminaire international ‘‘l'élite algérienne et le mouvement réformiste'', à l'université des sciences islamiques Emir-Abdelkader, cheikh Guessoum a précisé que l'élite effective est celle dont le dynamisme et l'ambition sont ‘‘une référence pour le nationalisme''. Qualifiant l'élite de ‘‘boussole de la société'', le conférencier a souligné que la véritable élite demeure celle ‘‘imprégnée des préoccupations de sa société, de ses aspirations et de ses ambitions'', précisant que l'Association des Oulémas Musulmans Algériens, sous la présidence du Cheikh Benbadis a ‘‘délivré l'élite algérienne de son complexe d'infériorité et de son arrogance'' pour être au service de sa société. Affirmant que l'élite algérienne a constitué une ‘‘référence'' pour le monde arabe et musulman, le secrétaire général de l'organisation mondiale des savants musulmans, Saad Benali Chahrani a, de son côté, incité les nouvelles générations à se raffermir ‘‘d'abnégation et de persévérance'' caractérisant l'élite algérienne soulignant des oulémas d'origines algériennes tels que Abou Bakr Bendjaber El Djazairi à Médine et Mohamed Abdelkader Laroussi à la Mecque demeurent ‘‘une élite musulmane incontestée''. Des universitaires et d'historiens algériens de dix wilayas aux côtés des universitaires venus de Tunisie, d'Arabie Saoudite et de France présenteront, à ce séminaire qui se poursuivra jusqu'au 22 avril, plus de 30 conférences relatives à l'histoire du mouvement national algérien qui a donné naissance, durant la première moitié du XXe siècle, au mouvement réformiste. L'histoire de l'émergence des élites algériennes et les positions qu'elles ont adoptées, durant la période coloniale par rapport à plusieurs questions cruciales et la relation entre les élites algériennes et le monde arabo-musulman seront également détaillés. Quinze (15) séminaires sont programmés par le département des colloques et des congrès de la manifestation ‘‘Constantine, capitale 2015 de la culture arabe'', a indiqué Slimane Hachi, responsable dudit département. Divers thèmes seront abordés au cours de ces rencontres internationales à l'image du colloque sur ‘‘les massacres coloniaux'' programmé le 7 mai prochain et ‘‘l'itinéraire des femmes résistantes'', prévu à la mi-mai. L'histoire de la civilisation Numide sera détaillée avec deux colloques ‘‘La Numidie, Massinissa et l'histoire'' et ‘‘Jugurtha, un roi au cœur de la résistance'', aux côtés d'autres thèmes sur les auteurs de Constantine, le soufisme et le Maghreb dans la préhistoire.