La plateforme des organisations de la société civile du Mali, regroupant les religieux, les organisations féminines et les associations de jeunesse, a réaffirmé, lors d'un grand meeting tenu récemment à Bamako, son appui à l'Accord de paix et de réconciliation paraphé le 1er marss dernier à Alger. C'est en présence d'une foule nombreuse, de responsables politiques, personnalités locales et leaders d'opinion, que les différents intervenants ont exprimé leur adhésion à l'Accord d'Alger dont la signature officielle est prévue le 15 mai courant à Bamako. "C'est un accord, qui garantira paix et sécurité dans un Mali un et indivisible", a-t-on affirmé. "Paix et sécurité dans un Mali d'équité et de justice sociale", "ensemble pour un Mali un et indivisible", "plateforme des organisations de la société civile du Mali, ensemble pour un Mali uni et paisible", étaient en autres slogans brandis lors de ce meeting, ont indiqué des médias. "Nous sommes là aujourd'hui pour la cause du Mali et non pour faire de la politique. Si les gens prenaient conscience du danger que traverse le Mali, ce stade (lieu du rassemblement) n'aurait pas pu pouvoir contenir le monde", a déclaré l'un des intervenants. Pour plusieurs autres orateurs, l'accord d'Alger permettra, de diminuer la souffrance de la population. Dans ce contexte, l'ancien Premier ministre, Mohamed Ag Hamani, a estimé que l'accord constitue une chance pour le Mali. Il a notamment souligné que "le Mali est un pays arc en ciel. Il n'y a pas de Touaregs ni de Bambara, il n'y a que le citoyen tout court. Les touaregs ne sont pas génétiquement contre le pays ou contre les noirs mais c'est certaines puissances, à cause des intérêts géostratégiques, qui sont entrain de manipuler un groupe d'individu." Quant à la présidente de la Coordination des associations et Ong féminines du Mali (Cafo), Mme Oumou Traoré, elle a exhorté l'assistance à oeuvrer pour la paix, affirmant que "sans la paix, il n'y a pas de développement", alors que le représentant de la communauté chrétienne a insisté dans son message sur "le pardon, la réconciliation et la paix". Pour le président du Haut Conseil islamique du Mali (Hcim), l'imam Mahmoud Dicko, "depuis 2012, le Mali traverse une grave crise", appelant à "une prise de conscience face au danger qui menace la pays." Le gouvernement et les mouvements engagés dans la plateforme d'Alger, à savoir le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) avaient paraphé l'accord le 1er mars à Alger. Cependant la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) avait demandé "une pause" pour consulter leur base militante avant de parapher le document.