Le président du Haut-Conseil islamique du Mali, l'imam Mahmoud Dicko, a appelé les groupes politico-militaires du Nord à déposer les armes et à signer l'accord de paix et de réconciliation au Mali, paraphé le 1er mars dernier, à Alger. Lors d'un meeting, à Bamako, organisé ce week-end par la société civile, l'imam Dicko, cité par des médias, a « lancé un appel pressant, un cri du cœur aux frères du MNLA, du HCUA et du MAA pour leur dire assez, assez de sang, assez de misère ». « Nous leur tendons la main fraternelle, la main du pardon et de la réconciliation », a-t-il dit. La signature officielle de l'accord de paix intermalien est prévue le 15 mars courant à Bamako. Le gouvernement et les mouvements engagés dans la plateforme d'Alger, à savoir le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad et la Coordination des mouvements et fronts patriotiques de résistance avaient paraphé cet accord le 1er mars dernier à Alger. Cependant, la Coordination des mouvements de l'Azawad, regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad, le Haut-Conseil pour l'unité de l'Azawad et le Mouvement arabe de l'Azawad, avait demandé « une pause » pour consulter leur base militante avant de parapher le document. Selon Dicko, l'accord d'Alger « est différent des autres accords parce que c'est le peuple malien qui se veut garant de cet accord, c'est le peuple qui va assurer sa mise en œuvre ». Il a estimé que cet accord « est une occasion inédite » que la Coordination doit saisir. « Le peuple malien a assez souffert, il y a eu assez de misère. Il faut avoir pitié des enfants, des hommes et femmes, qui sont dans cette situation de misère dans les camps des réfugiés », a-t-il conclu. Par ailleurs, pour l'ancien Premier ministre malien, Ahmed Mohamed Ag Hamani, qui s'est exprimé lors de ce meeting, « il y a un certain nombre de raisons pour dire que cet accord est une chance pour tous les Maliens épris de paix et de justice qui veulent sauver le Mali ». « Il nous reste une chose, c'est l'union sacrée des patriotes maliens, les vrais », a-t-il dit.