Le Mali va accomplir "un grand pas" vendredi avec la signature de l'accord de paix et de la réconciliation, issu du processus d'Alger, a indiqué à Bamako le ministre malien de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord, Ould Sidi Mohamed Zahabi. "C'est un grand pas et un grand jour pour le Mali. Le fait que toute la communauté internationale ait répondu favorablement représente un signal fort pour le retour de la paix et de la réconciliation dans notre pays", a indiqué M. Zahabi dans une déclaration à l'APS peu avant le début de la cérémonie de signature de l'accord de paix et de la réconciliation, déjà paraphé à Alger. Il a ajouté que cet évènement représentait "l'amorce d'une étape importante pour aller vers des horizons plus prometteurs pour le Mali" après plus de trois ans d'instabilité. La cérémonie signature de l'accord de paix et de la réconciliation débutera à partir de 15H00 (16H00 heure algérienne) en présence notamment du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs chefs d'Etat africains et de nombreuses personnalités internationales assisteront également à la cérémonie. La Coordination des mouvements de l'Azawed (CMA), regroupant le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) a paraphé jeudi à Alger l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, alors qu'elle avait demandé le 1er mars dernier "une pause" pour consulter sa base militante. Le document avait déjà été paraphé le 1er mars dernier par le gouvernement malien et les mouvements engagés dans la plateforme d'Alger, à savoir le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, dissident), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR).