Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme dénonce la détérioration de la situation des civils au Yémen, où plus de 1.000 personnes sont mortes au cours des deux derniers mois. Selon un communiqué du HDCH rendu public vendredi soir, au moins 1.037 civils, dont 130 femmes et 234 enfants, ont perdu la vie entre le 26 mars et le 20 mai 2015, et 2.453 autres ont été blessés. "Des rapports font état de combats au sol et de bombardements durant même la trêve de cinq jours du 12 au 17 mai. Des millions de personnes ont toujours besoin d'aide humanitaire", a déploré Cécile Pouilly, porte-parole de l'agence onusienne, dans le communiqué. "Nous tenons également à attirer l'attention sur la situation dans les prisons et les centres de réinsertion au Yémen", a-t-elle ajouté, indiquant que "beaucoup de ces établissements ont été touchés par des frappes aériennes ou par des affrontements armés". "Plus de 4.000 détenus ont fui les prisons, et parallèlement certains ont été tués ou blessés", a précisé Mme Pouilly, affirmant que "les conditions dans les établissements pénitentiaires au Yémen, dont beaucoup manquaient déjà de ressources avant l'éclatement du conflit, se sont considérablement dégradées". Par ailleurs, le HCDH a exhorté les parties au conflit, y compris les forces de la coalition menée par l'Arabie Saoudite, les forces armées yéménites et les groupes armés des rebelles, dont les Houthis, à "respecter leur obligation d'assurer la protection des civils en vertu du droit international".