Le coût global du plan national anti-cancer 2015-2019 a été évalué à près de 180 milliards DA, selon une communication relative à ce plan présentée dimanche lors du Conseil des ministres le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. "Le coût total du plan national anti-cancer sur la période 2015 à 2019 a été évalué à près de 180 milliards DA, dont 77 milliards DA pour le programme d'investissement en cours et des investissements de modernisation, et plus de 100 milliards pour l'exploitation des centres anti-cancer et des unités d'oncologie", a souligné le communiqué du Conseil des ministres, présidé par le Chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika. Ordonné par le chef de l'Etat, ce plan a été "le fruit des travaux d'un panel d'éminentes compétences médicales du pays qui ont déposé leurs conclusions il y a quelques mois", selon le communiqué, relevant que ces dernières "ont été traduites par le gouvernement en plan d'actions concrètes, accompagnées d'une évaluation financière". Il a encore noté que le plan s'articule d'abord autour de l'amélioration de la prévention contre les facteurs de risques, des possibilités de dépistage de certains cancers ainsi que des capacités de diagnostic. Les objectifs du plan sont essentiellement la redynamisation du traitement dans l'interdisciplinarité, l'organisation de l'orientation, de l'accompagnement et du suivi du patient, le développement de la communication sur le cancer et le renforcement de la recherche et des capacités de financement de la prise en charge des cancers. La mise en oeuvre de ce plan sera supervisée par un comité de pilotage et de suivi composé de représentants des départements ministériels et institutions concernés, ainsi que les représentants de la société savante, des associations de malades et du secteur privé, indique la même source. Intervenant après l'adoption du plan en question par le Conseil des ministres, le président Bouteflika, a chargé le gouvernement de suivre de près la mise en oeuvre de ce plan et de lui en faire rapport "régulièrement", a indiqué le communiqué du Conseil des ministres. Le chef de l'Etat a également "saisi l'occasion pour rappeler l'importance de la réforme hospitalière qui doit être dynamisée", relève le communiqué. Il a en outre, ordonné la mise en place du système de contractualisation des soins entre les établissements de santé publique et les caisses de sécurité sociale, de sorte à "rationaliser davantage la gestion des infrastructures de santé publique, et à préserver les équilibres financiers des caisses de sécuritésociale".