Le chantier de réalisation de deux systèmes de refoulement des eaux usées du centre-ville, qui se déversent dans la mer via les collecteurs du «Fort Lamoune» et de «Cueva del Agua», sera finalement lancé fin 2014, a-t-on appris mercredi de sources autorisées à la Société de l'eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR). Un groupement de sociétés sera désigné en juillet prochain pour la réalisation de ce projet divisé en deux lots. Il est question de construire cinq stations de relevage (centre-ville, Gambetta, Les Planteurs, Ras El-Aïn et la Pêcherie) et de 7 kilomètres linéaires de canalisations pour pomper les eaux usées vers la station de refoulement de Haï Dhaya (ex-Petit Lac) puis vers la station de traitement et d'épuration des eaux usées (STEP) d'El-Kerma. Les cinq stations de relevage, qui vont capter les eaux usées qui se déversent actuellement en pleine mer, seront raccordées avec des canalisations d'une longueur de sept (7) kilomètres linéaires. Une enveloppe budgétaire de 300 milliards de cts a été débloquée pour la concrétisation de ce projet dans le but de dépolluer le littoral oranais. Un délai contractuel de 30 mois sera accordé à l'entreprise ou les entreprises sélectionnées», confient les mêmes sources. Le collecteur de «Fort Lamoune», situé près du port d'Oran, déverse quotidiennement 40.000 m3 d'eaux usées du centre-ville, soit la moitié des eaux usées de la ville. La direction de l'hydraulique avait initialement prévu la réalisation d'une STEP à «Cueva del Agua» pour prendre en charge le traitement des eaux usées des deux collecteurs. Cependant, ce projet a été définitivement abandonné par les autorités locales qui ont programmé dans cette zone la réalisation de la future route de la corniche Est qui devra relier l'Etablissement portuaire d'Oran, sur une distance de 26 km, à la bretelle de l'autoroute Est-Ouest, en passant par le rond-point de Canastel et la première rocade d'Oran ou 4e périphérique. Il importe de noter que plus de 90 millions de mètres cubes d'eaux usées se déversent annuellement dans le littoral oranais avec des conséquences graves et irréversibles sur l'écosystème marin et les réserves halieutiques. Ainsi, 70.000 mètres cubes d'eaux usées domestiques et 68.000 m3 d'eaux industrielles sont déversés quotidiennement dans la mer. L'ouverture des plis des offres techniques et financières, qui s'est déroulée le 8 avril dernier, avait autorisé la sélection de trois soumissionnaires pour la réalisation de deux systèmes de refoulement pour les eaux usées de la partie basse de la ville d'Oran (partie ouest et partie est), rappelle-t-on. La validation définitive des offres techniques et financières sera effectuée par la commission sectorielle du ministère des Ressources en eau. Il est à rappeler que la SEOR, qui avait reçu en 2013 le feu vert de la commission nationale des marchés (CNM), avait lancé en octobre de la même année un avis d'appel d'offres national et international restreint pour sélectionner une entreprise pour la concrétisation de ce projet.