L'étude de protection et de restauration ciblant pas moins de 150 bâtisses au niveau du vieux ksar d'Ouargla, accuse un retard dans son lancement, a-t-on appris auprès des responsables du service d'urbanisme de la commune d'Ouargla. Réparties entre les quartiers de Béni-Sissine, Béni-Ouaguine et Béni-Brahim, formant le ksar d'Ouargla, patrimoine matériel témoignant encore du cachet urbanistique Saharien authentique, ces bâtisses ont subi, ces dernières années, des dégradations, du fait des aléas climatiques ayant altéré de larges pans de ce patrimoine, nécessitant une prompte intervention pour sa protection et restauration. S'étendant sur une surface de 30 hectares, ce vieux ksar, un des rares encore habités, puisqu'il abrite près de 10.000 âmes qui y entreprennent des actions personnelles de réhabilitation et de restauration, loin de réponde aux normes et au cachet urbanistique de ce site, classé depuis 2011 secteur sauvegardé. Les responsables du service communal d'urbanisme ont justifié ce retard dans l'étude de réhabilitation, initialement prévue en 2014, par l'absence chez la plupart des habitants du ksar de titres de propriété, sachant que seuls 35 en détiennent, 42 autres ont entamé des démarches auprès des services des domaines pour régulariser leur situation, alors que 47 autres n'ont pas agi pour diverses autres raisons, dont celles afférentes à des problèmes d'héritage ou ayant bénéfice déjà d'un logement social. Selon la même source, l'étude que supervise le ministère de la Culture, devra cibler 50 bâtisses dans chacun des trois quartiers du ksar, pour une enveloppe de plus de 390 millions DA. Plusieurs actions de restauration avaient été réalisées au profit de ce patrimoine, notamment la réfection des réseaux divers (assainissement, eau potable, électricité) et l'extension de l'éclairage public. D'autres opérations ont concerné la restauration de zaouïas, de placettes, des sept portes du ksar et ses façades, le revêtement des voies d'accès, en plus de la réhabilitation de la Place des Martyrs.