Les participants au colloque international sur l'uléma cheikh Remassi, dont les travaux ont pris fin mercredi à Relizane, ont insisté sur l'inclusion de l'éducation morale dans les programmes scolaires pour lutter contre la violence dans les établissements éducatifs. Les intervenants lors du colloque ont insisté sur le renforcement des prêches dans les mosquées qui consolident la relation de respect et de dévouement entre l'élève et l'enseignant et qui propagent les valeurs des préceptes de l'islam. Les autres recommandations ont porté sur l'investissement dans la communication et les réseaux sociaux modernes pour renforcer l'unité nationale. Les enseignants et cheikhs de zaouias participant à cette rencontre ont appelé à faire de Relizane une capitale du soufisme et à choisir chaque année un thème de débat ayant trait au quotidien de la nation musulmane. La nécessité d'enseigner le soufisme dans les instituts de formation des imams et les universités a été l'autre recommandation formulée. Le directeur de la culture islamique au ministère des Affaires religieuses et Wakfs, Boumediène Bouzid, a insisté sur la nécessité de "puiser les fetwas dans les sources sûres, loin de celles répercutées sur le net par de pseudo-cheikhs inconnus." Pour sa part, cheikh Mamoun Kacimi de la zaouia El Hamel a souligné, dans sa communication intitulée "L'éducation, base des écoles soufies", que les zaouias et leurs cheikhs en Algérie sont les protecteurs de l'identité de la nation et de son patrimoine matériel et spirituel, en plus du rôle de l'éducation, appelant à davantage d'intérêt pour le patrimoine soufi matériel et moral et son transfert aux générations montantes pour conserver les valeurs de l'unité et de la concorde. Cheikh Ahmed Mohamed Ibrahim El Hafidh Ettidjani d'Egypte a abordé, dans sa communication sur "L'éducation soufie chez les tidjanis", la contribution de la tariqa Tidjania à la résolution des conflits et litiges en Afrique en perpétuant les valeurs de la tolérance, de la paix et de la fraternité, entre autres. Ce colloque de deux jours, initié par le ministère des Affaires religieuses et Wakfs et la wilaya de Relizane a traité d'axes abordant la notion et l'histoire des zaouias et l'éducation et l'enseignement soufi. Cette rencontre a réuni des chercheurs, cheikhs de zaouias et de confréries soufies de 30 wilayas du pays et de pays du Maghreb et d'Egypte. Cheikh Mustapha Remassi, originaire de la ville d'El Kalaa, dans la wilaya de Relizane (1632-1724), fut un théologien et un savant rendu célèbre par son ijtihad et ses écrits sur des questions religieuses se basant sur son enseignement auprès de cheikhs du rite malékite.