Photo : APS Par Fella Bouredji Pour fêter le centenaire de la voie soufie alawiyya, l'association cheikh El Alawi a voulu faire les choses en grand. Une journée entière de célébration au palais de la culture d'Alger, pour délivrer un message d'espoir. Au programme, la projection d'un film retraçant le parcours du soufisme de ses sources lointaines au présent. Place ensuite, à la cérémonie d'inauguration de la manifestation avec les invités officiels, dont les ministres des Affaires religieuses et de la Culture ainsi que le ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, l'inauguration de l'exposition du patrimoine, l'animation culturelle avec la participation de plusieurs troupes musicales et puis, surtout, le lancement de la caravane de l'espoir. Une caravane lancée hier après-midi à partir du mausolée Sidi Abderrahmane à Alger avec la participation de quelque 100 intellectuels et fidèles de cette tariqa. La caravane sillonnera 26 wilayas et plus de 50 villes où seront organisées des manifestations culturelles, religieuses et sociales visant à faire connaître cette tariqa et à encourager la culture de la paix. La caravane aura à franchir trois grandes étapes, à savoir le sud-est du pays, le sud-ouest et les Hauts Plateaux avant d'arriver, en juillet prochain, à Mostaganem, ville natale de la tariqa. C'est d'ailleurs à Mostaganem qu'aura lieu, du 25 au 31 juillet, une rencontre internationale axée sur 7 idées fortes : la terre, l'éducation d'éveil, la communication, la mondialisation, le Coran, la spiritualité et le soufisme et enfin l'avenir. En donnant le coup d'envoi de la célébration du centenaire de la tariqa soufie alawiyya, placée sous le thème «Semer l'espoir», la ministre de la Culture a affirmé la nécessité de préserver le patrimoine soufi algérien qui se veut un «témoin vivant» de l'histoire de l'Algérie. En ajoutant que ce patrimoine «est toujours vivant en Algérie et au Maghreb arabe en général». Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, a affirmé que la tariqa soufie «est désormais une école d'éducation spirituelle» dans la société algérienne, précisant que l'Etat «doit faire connaître ce legs et son rôle dans l'éducation des jeunes». Il a souligné, d'autre part, «la nécessité de renforcer les valeurs spirituelles véhiculées par la tariqa soufie pour garantir sa pérennité au profit des nouvelles générations». C'est dans ce sens que le directeur de l'association mondiale de la tariqa El Alawiyya, M. Hamid Demou, a souligné que la célébration du centenaire de la tariqa soufie alawiyya est «un signe d'attachement à des valeurs spirituelles et universelles qui consacrent la paix et la fraternité qu'elle a veillé à diffuser depuis un siècle» et que l'abandon de ces valeurs engendrera «une catastrophe sociale et morale sans précédent notamment au moment d'une mondialisation effrénée qui rase tout sur son passage». L'organisation de ce centenaire est une initiative des associations cheikh El Alawi et cheikh El Alawi pour le patrimoine soufi, l'association mondiale du soufisme alawi et le centre méditerranéen pourle développement durable «Le paradis des connaissances».