Toutes les ressources financières générées par la vente du foncier immobilier de la Banque Khalifa n'ont pas atteint 10% du montant des créances, a indiqué jeudi le liquidateur judiciaire, Moncef Badsi, devant le tribunal criminel de Blida. Lors de son audition dans l'affaire Khalifa, en tant que partie civile, M. Badsi a indiqué que "la liquidation a pu récupérer 800 millions de dinars de Khalifa Airways, 650 millions de dinars de Khalifa construction, 432 millions de dinars de la vente de 500 véhicules aux enchères publiques mais ces ressources ne représentent que prés de 10% du montant des créances", ajoutant qu'à présent "il ne reste que quelques locaux sis à la rue Tripoli à Hussein Dey". Le liquidateur qui a précisé qu'il procède toujours au remboursement des clients victimes de la faillite de la Khalifa Bank a, également fait savoir qu'il est en négociation pour la vente de biens pour 100 milliards de dinars, relevant toutefois, que la liquidation a besoin d'une actualisation des lois pour pouvoir avancer dans ces opérations qui excluent les biens à l'étranger. Au cours de ses réponses, M. Badsi a noté qu'il élabore des rapports d'étapes et fait état de la programmation à la Commission bancaire de la Banque d'Algérie. Interrogé par l'avocat de la défense sur l'existence sur la liste de noms de ministres et de hauts responsables ayant pris de crédits de Khalifa Bank, le liquidateur, nommé le 29 mai 2003, réponds malgré l'objection du magistrat Antar Menouar à la question, arguant que "la question ne figure pas dans l'arrêt de renvoi et cela peut porter atteinte à la dignité des personnes". "Des noms de responsables existent dans le cadre de la liquidation et ces personnes seront appelées pour rembourser leurs prêts", a souligné Moncef Badsi. Ce dernier a été questionné par l'avocat d'Abdelmoumène Khalifa sur le refus du tribunal de Nanterre de leur accorder la possibilité de se constituer partie civile en 2004 dans le procès relatif à la villa de Cannes, estimée à 45 millions d'euros. "Nous avons introduit un pourvoi en cassation le mois d'octobre dernier", a riposté le liquidateur. Les avocats de M. Khelifa sont revenus sur ce qu'ils ont appelé la "célérité dans la liquidation de la banque et ses filiales", ce à quoi M. Badsi a répondu en disant qu'"il n'a jamais reçu d'instructions sur la liquidation de la banque au sens péjoratif. Même lors de mes déplacements à Londres pour rencontrer M. Khelifa je n'ai pas fait l'objet d'injonctions".