La coordinatrice du système des Nations Unies en Algérie, Christina Amaral, a mit l'accent, samedi à Alger, sur la nécessité d'impliquer davantage et de mobiliser les femmes algériennes dans la vie sociale, économique et politique du pays. " Dans un pays comme l'Algérie où 60 % des diplômés sont aujourd'hui des femmes cela veut dire qu'il y a un potentiel qui doit être présent dans la vie politique, économique et sociale", a estimé Mme Amaral, lors de d'une conférence de presse organisée pour présenter le programme de la conférence internationale sur les femmes parlementaires prévue demain dimanche à Alger. Rappelant que l'Algérie est devenue le premier pays arabe à dépasser le seuil des 30% en matière de représentativité féminine au sein des instances élues, Mme Amaral a noté que les reformes des lois sur les élections, ont permis d'accroître la représentation des femmes au parlement, ce qui a hissé l'Algérie à la 26ème place au rang international. S'agissant de l'événement, que devrait abriter à partir de demain, le siège de l'Assemblée Populaire Nationale (APN), il est prévu, au terme de cette rencontre, l'annonce de la création d'un Forum dédié aux parlementaires algériennes, l'une des recommandations de la conférence internationale des femmes élues, tenue les 10 et 11 décembre 2013, à Alger, sous le thème "pour une participation effective et durable des femmes dans les assemblées élues". Dans la "Déclaration d'Alger" qui a sanctionné les travaux de la conférence de 2013, les participants ont recommandé la mise en place de plusieurs mesures jugées nécessaires pour renforcer et accroître la participation politique des femmes dans la région d'Afrique, du Maghreb et du Moyen Orient dont la création d'un forum des femmes parlementaires algériennes et à long terme d'un Forum des parlementaires des régions de l'Afrique et du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). La création de ces réseaux effectifs des parlementaires arabes aux niveaux national et régional a pour but de renforcer l'efficacité et la pérennité de la participation politique de la femme et permettra d'élaborer des stratégies et des plans d'action permettant la mise en oeuvre des recommandations de la "Déclaration d'Alger".