Le réseau des femmes parlementaires algériennes a été lancé officiellement lundi à Alger, lors de la séance de clôture du Forum international des femmes parlementaires. La vice présidente de l'Assemblée populaire nationale (APN), Amel Daroua a indiqué que le lancement du réseau "émane de notre profonde conviction de l'importance du rôle des femmes parlementaires et en application des recommandations de la déclaration d'Alger de décembre 2013". La déclaration d'Alger prévoit la mise en place de mécanismes à même de garantir l'égalité entre les sexes pour permettre à la femme de jouir de tous ses droits et des libertés socio-économiques et politiques, tout en consacrant la participation de la femme à la prise de décision, a-t-elle dit. Les consultations et les rencontres organisées en prélude du lancement de ce réseau démontrent "la capacité des parlementaires à oeuvrer ensemble au sein de ce mécanisme et leur disposition à dépasser leurs différences politiques", a-t-elle estimé. Elle a exprimé "la disposition de l'APN à garantir l'efficience et la continuité du réseau", appelant les femmes parlementaires participant au forum à former une commission chargée de la définition des critères relatifs à la qualité de membre, des mécanismes de prise en charge des décisions et d'un document de travail. Elle les a appelées à définir les mécanismes de contact avec le parlement, les autres instances officielles nationales et les organisations parlementaires régionales et internationales, ainsi que les mécanismes d'interaction avec le peuple, la société civile et les medias en vue de faire société leurs activités. Apres l'annonce du lancement du réseau, le représentant du ministère des affaires étrangères, Lazhar Soualem a salué la contribution "importante" de l'ONU au lancement de ce réseau, estimant que celui-ci "est un engagement pour la consécration de la démocratie, de l'égalité entre la femme et l'homme et la promotion des droits de l'homme". "Il émane de notre profonde conviction qu'il ne peut y avoir de démocratie sans un véritable partenariat entre l'homme et la femme dans la gestion des affaires publiques", a-t-il souligné. Il a rappelé les amendements apportés à la constitution en 2008 concernant la participation politique de la femme qui a permis à l'Algérie d'être parmi "les pays leaders" en cette matière. A la fin des travaux, les participantes ont souligné la nécessité d'optimiser la présence des femmes au sein du parlement algérien pour "consacrer l'égalité des sexes et des chances" à travers ce réseau. Elles ont insisté sur la nécessité d'"une coordination efficace au sein du parlement entre les groupes, les partis politiques et les commissions, outre l'importance d'un accord sur les principales questions relatives à l'action du réseau et à la mise en place d'objectifs communs". Lors de ce forum, trois parlementaires algériennes ont été nommées au sein du réseau arabe des femmes parlementaires. Le forum a été organisé par l'APN, en coordination avec le ministère des affaires étrangères et de la coordinatrice du programme de l'ONU à Alger Christina Amaral. Lors de cette rencontre, les parlementaires des pays participants ont présenté leurs différentes expériences dont l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, le Sultanat d'Oman, le Rwanda, l'Espagne, la Belgique, les Etats Unis d'Amérique, la Finlande, le Brésil et l'Indonésie.