Le Comité international de suivi de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, a été installé samedi à Bamako et sera présidé par l'Algérie. La cérémonie d'installation du comité de suivi, dont le siège sera basé à Bamako, s'est tenue après la signature par la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali. L'Algérie est représentée à Bamako par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. M. Lamamra avait indiqué récemment que dès l'instant où l'accord sera signé, la médiation internationale dans les négociations inter-maliennes, dont l'Algérie est le chef de fil, se transformera en Comité de suivi. "Le Comité de suivi ne commencera ses travaux qu'une fois la CMA aura formellement signé l'accord et dès lors que les mouvements signataires de la Plateforme auront signé également le texte (relevé des conclusions) en vue de la mise en £uvre de l'accord, ainsi que le texte portant arrangement sécuritaire pour régler, notamment, le problème de Ménaka et toute situation similaire", avait précisé le chef de la diplomatie algérienne. Pour rappel, les groupes armés dits de la Plateforme ont décidé jeudi dernier de se retirer de la localité de Ménaka, dans la région de Gao, conformément à l'Arrangement sécuritaire pour une cessation des hostilités, signé le 5 juin 2015 à Alger, selon un communiqué de l'ONU rendu public vendredi dernier. L'Accord de paix et de réconciliation au Mali a été signé le 15 mai dernier par le gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la "plateforme d'Alger" et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie. Un relevé de conclusions des négociations autour de l'application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du Mali ont été signés le 5 juin à Alger par les parties prenantes au dialogue malien.