Un concert de musique andalouse, qualifié de haute facture par les mélomanes présents, animé par l'Algérienne Nassima Chaâbane et la Tunisienne Sirine Benmoussa a clôturé vendredi soir à Annaba le 10e festival culturel national de la musique et de la chanson citadines. Les deux artistes ont interprété devant le public très nombreux qui a pris place dans la salle du théâtre régional Azzedine-Medjoubi, des morceaux de Maqamat andalouses puisées du patrimoine musical maghrébin authentique. La Tunisienne Sirine a entamé son tour de chant par des Mouwachahate raffinées de malouf avant d'enchaîner par des chansonnettes citadines légères dont "Ardhouni zoudj sbaya" et "chahlat laâyani". L'artiste a tenu à saluer, au début de son concert, "l'élan de solidarité manifesté par le peuple algérien à l'égard de la Tunisie, meurtrie par les évènements de Sousse". Pour sa part, la native de la ville des roses (Blida), Nassima Chaâbane, également virtuose de l'Oud (luthe), a commencé sa prestation par l'interprétation du poème mystique de l'Emir Abdelkader "Ana El hib oua mahboub" (je suis l'amant et l'aimé) avant de poursuivre par un cocktail de Haouzi et de flamenco avec "Koulou Lechehlet laâyani", "hiya hiya bent bladi" et "ya belarej ya touil el kayma" au milieu des youyous des femmes présentes. La soirée de clôture du festival a proposé au public de magnifiques tableaux chorégraphiques exécutés par les danseurs de la troupe Ista de Tamanrasset et des intermèdes de rire avec le duo annabi Lotfi et Noufel. Organisé par la direction de la culture et le théâtre régional Azzedine-Medjoubi, le festival a vu la participation de nombreux artistes, qu'ils soient stars consacrées ou jeunes chanteurs de malouf et de chaâbi. Plusieurs communes ont également profité des soirées de cette manifestation puisque des concerts ont été organisés à El Hadjar, Sidi Amar, Berrahal et Seraïdi.