Le récent dédoublement des capacités de traitement des stations d'épuration de Baraki et de Beni Messous a permis de porter le taux de traitement des eaux usées à Alger à 85%, a-t-on appris mercredi auprès du directeur de wilaya des Ressources en eau, Smail Amirouche. "Le taux de traitement des eaux usées dans la wilaya d'Alger était de 60%. Après la récente mise en service de la 2e tranche de la station de Baraki et la 2e tranche de la station de Beni Messous, ce taux est passé à 85%", s'est félicité M. Amirouche qui précise que l'objectif est d'atteindre les 100% à partir de 2018. La station d'épuration de Baraki a doublé ses capacités à 1,8 million équivalent habitants (eq/hab) après la mise en service, lundi dernier, de la 2e tranche (900.000 eq/hab), alors qu'une troisième tranche de 900.000 eq/hab est à l'étude. Inaugurée en 1989 et réhabilitée après une longue période de fermeture, la station de Baraki fonctionne depuis 2008 avec une capacité de 900.000 équivalents habitants (éq.hab). La mise en service de cette extension a fait d'elle la plus grande station du pays qui en compte 107 fonctionnelles. Avec une telle capacité, la station de Baraki permettra à la Société des eaux et de lÆassainissement dÆAlger (SEAAL) de traiter les eaux usées que génèrent les habitants d'une trentaine de communes notamment celles du centre-ville de la capitale. Par la même occasion, la station d'épuration de Beni Messous, opérationnelle depuis 2007, a doublé ses capacités de traitement à 500.000 eq/hab grâce à l'inauguration d'une extension de 250.000 eq/hab. L'infrastructure ainsi renforcée aura à traiter les rejets liquides des habitants de six communes à l'ouest de la capitale, à savoir Beni Messous, Ain Bénian, Chéraga, Staouéli, Dely Ibrahim et Ouled Fayet. La réalisation de l'extension de la station de Baraki a demandé plus trois ans et a coûté 8,798 milliards DA contre 2,656 milliards DA pour la 2e tranche celle de Beni Messous. Leur inauguration a été faite par le ministre des Ressources en Eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri. La SEAAL exploite quatre stations d'épuration à Alger, à savoir celles de Réghaïa, Baraki, Beni Messous et de Staouéli, alors qu'une cinquième est en chantier dans la commune de Zéralda. "La mise en service, en décembre 2015, de la première tranche de la station de Zéralda (100.000 eq/hab) permettra de porter encore le taux de traitement des eaux usées dans la wilaya d'Alger à 87%", a souligné M. Amirouche. De 6% en 2006, le taux de traitement des eaux usées dans la capitale est passé à 60% en 2014, puis à 85% en juillet 2015 et l'objectif est d'atteindre les 100% à partir de 2018, a rappelé le directeur de wilaya des Ressources en eau.