La professionnalisation de la gestion des établissements scolaires et du métier d'enseignant ainsi que la réorganisation des examens de fin d'année sont des conditions nécessaires pour améliorer le système éducatif national et le taux de réussite au Bac, a insisté, mardi soir à Tizi-Ouzou, la ministre de l'Education nationale (MEN) Nouria Benghebrit. Intervenant en marge de la cérémonie organisée en l'honneur des 221 élèves de Tizi-Ouzou qui ont brillé aux examens de fin d'année, et qui ont permis a cette wilaya de se classer première l'échelle nationale, Mme Benghebrit, a souligné que pour pouvoir réaliser l'objectif de 70% de taux de réussite au baccalauréat fixé pour la prochaine année scolaire, il est nécessaire de prendre des mesures concrètes portant sur la gestion des établissements scolaires et la pratique pédagogique. "La gestion des établissements scolaires constitue une des clés de la réussite et suppose des compétences à acquérir par le biais de la formation", a-t-elle poursuivis soulignant qu'"il faut qu'il y ait au niveau des écoles des "chefs d'orchestre" intéressés par ce que se passe au sein de leur établissements, afin d'accompagner la volonté et les efforts qui seront fournis par les enseignants. "Il faut absolument améliorer non seulement le contenu des programmes et le système d'évaluation, mais aussi la gouvernance en matière de pilotage des établissements scolaires ainsi que la pratique de la classe dans sa dimension pédagogique" a-t-elle observé. Mme Benghebrit a estimé qu'il important d'étudier les voies et moyens d'améliorer la qualité de l'enseignement qui est "remise en cause par l'ensemble des bénéficiaires du système éducatif national", pour réduire le taux de redoublement qui est "important" et les déperditions scolaires. Pour ce faire il y a lieu d'identifier les points de difficulté pour faire un saut qualitatif qui sera à la hauteur des investissements de l'Etat dans l'éducation nationale qui est un secteur stratégique, a-t-elle relevé. A cet effet, la conférence nationale de l'éducation qui se tiendra du 24 au 26 juillet courant, prévoit justement une série de mesures visant l'amélioration du niveau de l'élève dans le cadre de la réforme engagée par le MEN. Des ateliers y seront mis sur pied pour se pencher sur, notamment, la réorganisation des examens nationaux par entre autre la tenue d'épreuves anticipées pour certaine filières tel que l'éducation sportive et la révision de l'année scolaire, a-t-elle indiqué. La question de l'intégration de la fiche d'évaluation annoncée par le MEN dans le cadre de ces réformes puis gelée suite à des réactions "négatives" pour certaines et "très mitigées" pour d'autres, y sera également abordée, a indiqué la première responsable du secteur qui a reconnu que cette décision était "prématurée". "Nous avons pris acte du fait que nous avions insuffisamment expliqué les avantages de prendre en ligne de compte cette fiche d'évaluation continue qui entrait dans le cadre de la valorisation de l'effort de l'élève", rappelant que son département a réussi au courant de l'année scolaire écoulée, à annuler la limitation d'un seuil des cours devant servir à l'élaboration des sujets d'examen de fin d'année. S'agissant de certaines réactions aux réformes annoncé par le MEN, Mme Benghebrit a estimé qu'"il ne faut pas aller dans des débats idéologiques qui ne permettent pas d'avancer". Ces réformes ont pour finalité de permettre aux élèves de maitriser certains "langages fondamentaux" portent entre autre sur l'amélioration de la maîtrise de la langue arabe dans sa dimension écrite et de communication, des mathématiques, des sciences et des langues étrangères et dont la maîtrise fait partie des compétences nécessaires pour se positionner sur le plan professionnel, a-t-elle ajouté. Le MEN "a lancé des chantiers très lourds qui nécessitent la conjugaison des efforts de tous", a-t-elle soutenu.