Des attentats imputés au groupe terroriste Boko Haram ont coûté la vie à plus de 50 personnes mercredi au Nigeria et au Cameroun. Au Cameroun, deux jeunes filles kamikazes ont tué au moins 11 personnes en se faisant exploser à Maroua, la capitale de l'Extrême-Nord, région régulièrement ciblée par les éléments de Boko Haram. A Gombe, dans le nord-est du Nigeria, quelque 42 personnes ont été tuées dans l'explosion de plusieurs bombes dans deux gares routières. Les premières explosions ont eu lieu vers 19h30 locales (18h30 GMT) près de l'entrée de la gare de Dadin Kowa, et le secteur de Dukku a été secoué environ 20 minutes après. Il était impossible de déterminer mercredi soir si ces explosions étaient liées à des attentats suicide ou si les lieux avaient été piégés. Ces attaques semblent porter le sceau du groupe Boko Haram, qui a visé dans le passé des gares routières bondées, des mosquées, et des églises au cours de ses six années d'insurrection. Le double attentat au Cameroun n'avait pas été revendiqué mercredi soir. Le président camerounais Paul Biya a condamné des actes "lâches et ignobles perpétrés contre des populations innocentes". Il a appelé la population à la "vigilance" et à une "collaboration étroite avec les forces de sécurité", promettant "la mise hors d'état de nuire de ces criminels sanguinaires". Les "deux terroristes se sont fait exploser aux environs de 14H30 (13H30 GMT) au quartier Barmaré et à l'entrée du marché central de la ville de Maroua", selon la présidence, donnant un bilan de 11 morts, plus les deux kamikazes, et 32 blessés. Plus tôt, le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari, avait affirmé que deux jeunes filles âgées "de moins de 15 ans" s'étaient fait exploser. Une autre source proche des autorités locales avait confirmé que "deux fillettes qui faisaient de la mendicité" s'étaient "fait exploser".