Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a plaidé samedi à Alger, pour un changement "graduel" des méthodes d'enseignement appelant à un retour aux "fondamentaux" dans l'école algérienne. Dans une allocution à l'ouverture de la conférence nationale d'évaluation de la réforme de l'école, le Premier ministre a appelé au "retour dans l'école algérienne aux fondamentaux que sont la lecture, l'écriture et le calcul", en particulier dans le cycle primaire, plaidant pour un changement "progressif" des méthodes d'enseignement et l'orientation de l'instruction vers les sciences et la technologie. "Il est désormais nécessaire d'investir davantage dans l'enseignement des sciences et de la technologie et les mathématiques car ils permettent la maîtrise de l'économie et du progrès scientifique", a-t-il ajouté. Il a en outre estimé que "le plus important est de jeter les bases d'une école intelligente à travers une utilisation efficiente des nouvelles technologies de l'information et de la communication et non pas en comptant sur la triche aux examens, faisant allusion aux cas de triche enregistrés dernièrement à l'examen du baccalauréat. Le premier ministre a saisi l'occasion de cette rencontre avec les différentes composantes du système éducatif pour souligner l'intérêt qu'il convient d'accorder à l'élément humain dans le secteur de l'éducation. "Le meilleur investissement économique et social consiste en l'élément humain", a-t-il dit à ce propos. Il a affirmé dans ce cadre que le grand défi était "la formation et le développement continu des compétences nationales, un défi à concrétiser impérativement à travers l'accomplissement par l'école algérienne de sa mission principale (...) et l'inculcation de la culture de la critique à nos enfants en vue d'aboutir à la formation d'un bon citoyen algérien". M. Sellal a également évoqué l'école privée en Algérie insistant dans ce cadre sur la nécessité du respect de trois principes, à savoir le partenariat, la responsabilité et la confiance. "Ces principes permettent à l'école privée de jouer son rôle de partenaire de l'école publique", a-t-il dit, soulignant que le gouvernement encourage ce type d'enseignement "sans aucun problème pour peu qu'il s'éloigne du dérapage et de la décadence". Parmi les points abordés par le premier ministre dans son allocution, le phénomène des cours particuliers qu'il a qualifié "d'école parallèle" soulignant la nécessité de les réglementer. M. Sellal a insisté sur la nécessité du respect des règles fondamentales de l'école algérienne par les élèves et par les enseignants en travaillant ensemble dans la stabilité". Il a annoncé à cette occasion l'éventualité d'une réflexion dans l'optique d'instaurer un baccalauréat professionnel afin de garantir l'égalité des chances entre tous les élèves.