Unis)- Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est félicité dimanche de l'annonce par la coalition arabe d'une trêve humanitaire au Yémen et a appelé les rebelles chiites houthis à la respecter. Dans un communiqué, M. Ban a "exhorté" les Houthis et leurs alliés à "donner leur accord (à cette trêve) et à maintenir la pause humanitaire pour le bien de tous les Yémenites", et tous les belligérants "à agir de bonne foi tout au long de cette pause". L'aggravation du bilan des victimes civiles "rend une pause et son éventuelle extension impératives", a affirmé M. Ban. Il a demandé aux deux camps de "suspendre les opérations militaires durant la pause et de ne pas profiter de la pause pour déplacer des armements ou pour s'emparer de territoire". M. Ban, cité par son porte-parole, les a aussi invités à "faire preuve du maximum de retenue en cas de violations isolées (de la trêve) et à éviter toute escalade". Il a enfin exhorté les parties au conflit à "faciliter la livraison urgente de l'aide humanitaire dans toutes les régions du Yémen" et l'accès rapide et sûr pour les agences humanitaires aux personnes qui ont besoin de secours. La pause de cinq jours devait entrer en vigueur lundi 00H00 locale (dimanche 21H00 GMT) pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire pour les civils durement éprouvés par quatre mois de conflit. La coalition a cependant prévenu qu'elle se réservait le droit de riposter à toute activité militaire des rebelles. Ceux-ci n'ont, pour leur part, pas encore répondu à l'initiative de la coalition menée par l'Arabie saoudite qui les combat. Selon des témoins les rebelles chiites Houthis au Yémen ont bombardé violemment une localité dans la province de Taëz (sud) peu après l'entrée en vigueur dans la nuit de la trêve humanitaire. Les rebelles ont tiré des obus contre des quartiers résidentiels à Jebel Sabr, ont ajouté les témoins, La trêve semblait respectée dans la capitale Sanaa et dans le centre du pays, selon des responsables et des habitants. Une précédente trêve de cinq jours mi-mai n'avait pas empêché la reprise des combats, et une pause initiée par l'ONU à partir du 10 juillet ne s'est jamais matérialisée.