Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé dimanche que toute proposition politique pour mettre fin au conflit syrien qui ne sera "pas fondée sur la lutte contre le terrorisme serait vide de sens". "Toute proposition politique (pour mettre fin au conflit) non fondée sur la lutte contre le terrorisme serait vide de sens", a-t-il souligné, dans un discours retransmis à la télévision syrienne. Le chef d'Etat syrien a, par ailleurs, reconnu qu'il y avait "un manque de ressources humaines" au sein de l'armée, tout en assurant que ses troupes étaient capables de "vaincre dans la guerre contre les rebelles". "Mais cela ne veut pas dire qu'on peut parler d'effondrement. Nous allons résister (...) les forces armées sont capables de défendre la patrie", a-t-il assuré. M. al-Assad avait décrété samedi une amnistie générale pour les déserteurs de l'armée et tous ceux qui ont refusé de faire leur service militaire dans le pays en guerre. Combattant depuis plus de quatre ans rebelles et terroristes, l'armée syrienne est de plus en plus essoufflée car elle mène bataille aux quatre coins du pays. Début juillet, les autorités syriennes ont lancé une vaste campagne publicitaire pour appeler les citoyens à rejoindre l'armée, affaiblie par un nombre croissant de morts dans ses rangs et d'insoumis refusant de s'enrôler. Plus de 80.000 soldats et miliciens pro-gouvernementaux ont été tués depuis le début du conflit syrien en mars 2011, soit un tiers des 230.000 morts comptabilisés au total par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le président syrien a, en outre, justifié le retrait de ses troupes de certaines régions perdues au profit des rebelles au cours des derniers mois, notamment dans la province d'Idleb (nord-ouest), expliquant que "l'armée ne peut se trouver dans chaque bout de territoire". "Dans certaines régions, les habitants ont porté les armes avec l'armée et cela a eu un impact plus décisif dans la bataille", a-t-il poursuivi. L'armée syrienne a subi de nombreux revers depuis plusieurs mois face aux rebelles et les terroristes notamment dans Idleb mais aussi dans le sud et dans le centre du pays.