Le ministre d'Etat, ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra a souligné, jeudi à Alger, que l'Algérie et le Sultanat d'Oman soutenaient les solutions arabes aux problèmes du monde arabe. "L'Algérie et le Sultanat d'Oman constituent deux éléments positifs dans la dynamisation de l'action arabe commune et soutiennent le principe du dialogue pour le règlement des problèmes arabes", a déclaré M. Lamamra lors d'une conférence de presse animée avec son homologue du Sultanat d'Oman, Youcef Ben Alaoui Ben Abdallah concernant la situation au Yemen et dans certains autres pays arabes. Le chef de la diplomatie algérienne a souligné la volonté des deux pays de soutenir les solutions arabes aux problèmes arabes "de manière à faire respecter les droits des peuples et la sécurité nationale face au terrorisme et à ses auteurs telle que l'organisation terroriste autoproclamée +Etat islamique+ (Daech)", soulignant l'importance de "la pensée progressiste et éclairée face à la pensée extrémiste". "Dans sa lutte contre la terrorisme, l'Algérie a utilisé les moyens sécuritaires légitimes ainsi que des moyens politiques, culturels, économiques et religieux", a tenu à rappeler M. Lamamra. A une question sur la menace terroriste croissante et celle que fait peser +Daech+ sur la région arabe, le ministre du Sultanat d'Oman a répondu: "nous pensons que la situation a été amplifiée pour terrifier les peuples arabes et le citoyen arabe où qu'il soit". S'agissant de la situation au Yemen, il a souligné que "l'Algérie et le Sultanat d'Oman considèrent que la situation humanitaire dans ce pays requiert un effort supplémentaire permettant à nos frères au Yemen de parvenir à une trêve ininterrompue qui permette à la communauté internationale d'acheminer des aides à plus de 21 millions de Yéménites qui ne sont pas suffisamment pris en charge, selon l'ONU". M. Youcef Ben Alaoui Ben Abdallah a appelé les yéménites à "trouver une solution politique qui leur permette de former le nouvel Etat yéménite", se disant "optimiste" quant à l'émergence d'un dialogue entre les différentes parties dans ce pays dans un ou deux mois".