Des représentants d'organismes relevant de l'Union africaine (UA) ont souligné dimanche à Alger la nécessité de promouvoir la gouvernance dans les pays africains pour dépasser les résidus de conflits dans certains d'entre eux. Les conflits qui persistent dans certaines régions d'Afrique "sont dus à des lacunes en matière de gouvernance et à la non application des décisions de l'UA", ont estimé des représentants d'organismes participant à la première réunion des groupes de travail sur "le constitutionnalisme et l'Etat de droit" et "les droits de l'homme et la justice transitionnelle" issus de l'Architecture africaine de la gouvernance (AAG). Le président du Comité des représentants permanents (COREP), Albert Chimbindi, a précisé qu'il était temps d'inscrire l'Afrique dans un processus de développement à long terme et d'asseoir et de faire respecter les règles de gouvernance dans les pays africains dans tous les domaines et secteurs. Il a appelé à se pencher sur les questions qui entravent le développement en Afrique et à respecter les politiques arrêtées, notamment à travers le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP). La commissaire aux affaires politiques, Aïsha Abdullahi, a, pour sa part, souligné la nécessité de trouver des mécanismes qui favorisent la démocratie participative et de faire participer les femmes, les jeunes et toutes les catégories de la société à la prise de décision et à la bonne gouvernance de leurs pays. Selon la responsable africaine, l'AAG a permis de renforcer les droits de l'homme comme moyen de stabilité et de développement. Après avoir exhorté les Etats africains à "respecter" les décisions de l'UA, Mme Abdullahi a souligné la nécessité de prendre en compte les spécificités du continent lors de la définition du plan d'action futur des groupes de travail sur "le constitutionnalisme et l'Etat de droit" et "les droits de l'homme et la justice transitionnelle". Les travaux de cette rencontre ont débuté dimanche à Alger avec la participation d'une cinquantaine de représentants d'organismes de l'Union africaine (UA), dont le Comité des représentants permanents (COREP), la Cour africaine des droits de l'homme, le Conseil de paix et de sécurité, le Conseil économique et social, la Commission du droit international, la Commission consultative sur la corruption et le Secrétariat du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP). Cette première rencontre dont les travaux s'étaleront sur quatre jours est consacrée à l'installation des structures des deux groupes de travail et à l'élaboration de leur plan d'action. Les groupes de travail sur "le constitutionalisme et l'Etat de droit" et "les droits de l'homme et la justice transitionnelle" compte parmi les cinq groupes de travail de l'Architecture africaine de la gouvernance. Les trois autres sont sur "la démocratie et les élections", "la gouvernance et le service public" et "les questions humanitaires, les réfugiés et les migrants". La mise en place de l'AAG a été décidée en 2010 lors du 14e sommet de l'UA pour définir des normes et procédures à même de favoriser une convergence dans la mise en œuvre des politiques et programmes sur la gouvernance en vue d'une meilleure intégration.